Un ancien Special Advisor du Bureau du Premier ministre se retrouve en fâcheuse posture. Ce retraité est accusé d’avoir envoyé des messages de menaces de mort sur le téléphone portable d’un homme d’affaires de 42 ans, après l’avoir surpris seul avec son épouse. Par crainte pour sa sécurité, l’homme d’affaires a fait une déposition à la police pour ‘Breach of ICTA’.
Dans son récit à la police le 14 décembre, la victime que nous prénommerons Vijay est revenu sur les faits qui se sont produits. Vivant en Angleterre, cet habitant de Plaine-des-Papayes, est rentré au pays, il y a quelques années. « Il y a deux ans, j’ai fait la connaissance d’une femme qui fait partie du comité organisateur du concours Miss Mauritius », relate-t-il aux policiers.
Le 7 décembre dernier, Vijay s’est rendu au bungalow de l’ancien conseiller, à Grand-Baie. « Je m’y suis rendu afin de discuter du concours avec son épouse. J’avais apporté également des documents pour en remettre à cette dernière », poursuit-il. Il est arrivé sur place vers 19 heures.
Il s’est installé dans le salon. « Elle m’a offert à boire », ajoute-t-il. Vijay explique que quelques minutes plus tard, l’ex-conseiller est arrivé. « Fou de rage, il m’a reproché d’entretenir une relation extraconjugale avec son épouse. Je lui ai dit que j’apportais simplement des documents et qu’il n’y a rien de mal », a expliqué Vijay à la police.
Furieux, l’époux n’aurait rien voulu entendre. « Il m’a agressé et injurié ». Vijay a attendu qu’il se calme avant de pouvoir retourner chez lui. Dans la même soirée, soit seulement quelques heures après son départ du bungalow, il a reçu un message sur son téléphone portable, provenant de l’ancien commis de l’État. « Il a écrit qu’il allait me descendre », devait-il préciser à la police.
Mais le quadragénaire ne veut guère prêter l’oreille à ces menaces. Le 10 décembre vers 22 heures alors qu’il est chez lui, Vijay reçoit une nouvelle fois un message comme suit : « …mo dire twa si mo trouve twa continuer fer moi passe pou enn b… mo pou fer mo dimoun deal are twa couma bizin. To pou bizin sauver dans sa pays la et retourne Angleterre. To enn zero pas cone ki mo fam in trouver ar toi… ».
Le 14 décembre, il s’est rendu au poste de police de Plaine-des-Papayes pour dénoncer l’ancien conseiller. Les policiers ont fait une demande auprès de la Cour pour obtenir un « Judge’s Order » afin d’accéder aux messages sur son téléphone portable.
Joint au téléphone, l’ex-conseiller de l’État explique que depuis deux ans, il soupçonnait son épouse de lui être infidèle. « Pendant deux années, elle n’a cessé de me tromper avec ce dernier. D’ailleurs, j’en ai la preuve concrète. Le 7 décembre, j’ai débarqué à l’improviste pour voir ce qui se tramait. Je les ai surpris. J’attendais d’avoir cette confirmation. Je l’ai seulement agrippé par le collet, mais je ne l’ai pas agressé. Une bonne partie dans sa version des faits est fausse. Depuis cet incident, je me suis séparé de mon épouse », soutient-il.
« Ensuite, il m’a, lui-même, appelé pour s’excuser. Le quadragénaire affirme qu’il a retiré sa plainte. Il tient à entretenir de bonnes relations avec moi », ajoute-t-il. Aux enquêteurs de démêler le vrai du faux dans cette affaire.
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