Les circonstances entourant la mort tragique de Boobarlen Seeneevassen, 23 ans, demeurent floues. Le corps en état de décomposition de cet habitant de Batimarais a été retrouvé le mardi 17 octobre sur la banquette arrière de sa voiture sur l’autoroute de Solitude, à Plaine-Magnien.
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Le jeune homme, courtier en vente de voitures, était porté manquant depuis dimanche. Après cette découverte macabre, ses proches sont dans l’incompréhension. Sa compagne, Preety Ramdoo, n’arrive toujours pas à réaliser qu’elle ne verra plus celui que l’on surnommait Nadessen.
Voilà trois ans que le couple s’était rencontré. « C’était lors d’une sortie en discothèque à Curepipe que j’ai fait sa connaissance. Il était un bon vivant, quelqu’un de drôle et de jovial », nous explique Preety. Traits de caractère de Nadessen qui n’ont pas manqué de séduire cette habitante de Britannia. Au bout de huit mois, ils ont décidé d’emménager ensemble. « Je suis en instance de divorce et nous avions pris la décision de vivre ensemble », ajoute Preety.
Le jeune homme, originaire de Batimarais, était opérateur de tracteur. Cependant, il vouait une véritable passion aux voitures. « Depuis que je le connais, il a changé plusieurs voitures. Il les achetait, puis les revendait. Et ce qu’il aimait par-dessus, tout c’était de les modifier », nous explique-t-elle. Ses affaires marchaient plutôt bien, à en croire ses proches.
« Nous projetions d’acheter un lopin de terre et d’avoir un enfant », confie Preety. Dimanche, Nadessen est sorti avec sa compagne et quelques proches. « Ils nous a déposés au casino, puis il m’a dit qu’il devait faire teindre les vitres de sa voiture », se souvient-elle.
Dans l’après-midi, ils sont ressortis. « Nous n’avions pas encore complété les achats pour le Divali. Il m’a une nouvelle fois déposé, puis il est reparti. Vers 13 heures, je lui ai téléphoné, il m’a dit qu’il était avec deux amis à Curepipe. Je lui ai demandé ce qu’il y faisait, il m’avait dit que c’était pour sa voiture », nous relate Preety. « Il m’a dit de ne pas l’attendre et a parlé à voix basse. Ce qui n’était pas dans ses habitudes », poursuit-elle.
Rentrée chez elle, une demi-heure plus tard, Preety lui a de nouveau téléphoné, mais personne n’a répondu. « J’ai commencé à m’inquiéter. Mes nombreux coups de fil n’ont rien donné. Alors, j’ai informé ses parents. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. J’ai passé une nuit blanche », explique Preety. Le lendemain, dans l’après midi, elle s’est rendue au poste de police de Rivière-des-Anguilles avec la mère de Nadessen pour signaler cette disparition.
Entre-temps, les proches ont poursuivi les recherches dans plusieurs villages du Sud, mais en vain. Ce n’est que mardi matin que la nouvelle est tombée. « La voiture de Nadessen avait été retrouvée en bordure de l’autoroute à Solitude, Plaine-Magnien. Il y avait un cadavre sur la banquette arrière. Il s’avère que c’était lui. Il était en état de décomposition », nous explique son oncle, qui s’était rendu sur les lieux.
La police suspecte un meurtre et a envoyé le cadavre à la morgue pour être autopsié. L’opération n’a pu déterminer la cause exacte du décès. Les proches de la victime cherchent à comprendre ce qui s’est passé. « Il ne quitte jamais le siège avant. Comment s’est-il retrouvé à l’arrière, les sandales posées sur son estomac ? » se demande sa compagne. Pour son père, Ganessen, il n’avait pas d’ennemis. « C’était un être jovial qui aimait les voitures. Je ne vois pas qui aurait pu lui en vouloir », nous dit-il, encore sous le choc. Les funérailles de Nadessen ont eu lieu mercredi matin.
Au niveau de la police, on essaie de retracer l’itinéraire du jeune homme peu avant sa disparition. La Criminal Investigation Division de Rivière-des-Anguilles a entendu le responsable d’un lieu de prière, qui se trouve non loin du lieu où le cadavre a été retrouvé. Il a expliqué qu’il a vu la voiture de la victime lundi soir, mais qu’elle n’y était pas au cours de la journée.
Deux frères ont aussi été entendus vendredi. Nadessen était venu les voir pour faire teindre les vitres de sa voiture. « Nous nous sommes rendus à Plaine-Magnien avec lui, puis il est reparti. Nous ne l’avons pas revu », a soutenu l’un d’eux aux enquêteurs. Après leur audition, ils ont été autorisés à partir. Aucune piste n’est négligée à ce stade de l’enquête.
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