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Rétrospective 2016 - Affaire «Bal kouler» : Dayal contraint d’abandonner son fauteuil de ministre

Raj Dayal La fête de Holi a laissé un goût amer à Raj Dayal.

L’alliance gouvernementale a connu ses premieres secousses avec l’affaire Raj Dayal et les « bal kouler ». Inculpé par l’ICAC, Raj Rayal fait face à une accusation provisoire devant le tribunal de Port-Louis et a dû démissionner de son poste de ministre de l’Environnement.

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L’actualité de 2016 a aussi été marquée par l’arrestation de Raj Dayal, le 6 avril, dans l’affaire « Bal Kouler ». Le député de Flacq/Bon-Accueil (no 9) avait dû démissionner comme ministre de l’Environnement à la suite des allégations de Saheed Nawab (Patrick) Soobhany.

Cet homme d’affaires spécialisé dans l’immobilier s’est rendu à l’Icac, le 22 mars 2016, en alléguant que Raj Dayal aurait sollicité une contribution de sa part pour les activités dans sa circonscription en marge de la fête Holi. En échange, sa demande pour un permis Environmental Impact Assessment pour un projet de morcellement résidentiel à Gros-Cailloux allait être agréée.

Pour soutenir ses dires, Patrick Soobhany a produit l’enregistrement d’une conversation qu’il dit avoir eue avec Raj Dayal, alors ministre de l’Environnement. Cet enregistrement a été fait à l’insu de Raj Dayal, qui nie toutes ces allégations. L’ancien ministre a été libéré sous caution après avoir été inculpé de « bribery by public official » en vertu de l’article 4 de la Prevention of Corruption Act (PoCA).

Une motion présentée par ses avocats pour  rayer l’accusation provisoire a été rejetée par la magistrate Adila Hamuth, le 27 avril 2016. Depuis, le DPP a demandé à l’Icac d’approfondir son enquête sur la bande sonore de Patrick Soobhany. Raj Dayal a présenté une motion pour connaître l’évolution de l’enquête. L’affaire sera appelée en cour le 10 janvier 2017.

Patrick Nawab Soobhany a, par ailleurs, intenté un procès en réclamation contre l’ex-ministre en cour intermédiaire. Il lui réclame Rs 50 000 pour des ses propos pouvant faire croire qu’il est fiché auprès d’Interpol. Les allégations de Raj Dayal, affirme-t-il, dans sa plainte rédigée par l’avoué Pazhany Rangasamy, sont fausses. L’affaire a été renvoyée au 6 février 2017.

Lutchmeenaraidoo inquiété pour son prêt en euros

Autre affaire qui a fait couler beaucoup d’encre : la convocation de Vishnu Lutchmeenaraidoo par l’ICAC à propos de son prêt de 1,1 million d’euros auprès de la State Bank. Il sera muté des Finances au ministère des Affaires étrangeres au cours de cette polemique.

Alors qu’il était attendu pour être interrogé « under warning », l’ex-Grand argentier jure un affidavit le 4 avril 2016. Il accuse le ministre de la Bonne gouvernance Roshi Bhadain d’avoir « provoqué » cette enquête afin de le nuire politiquement. Il lui reproche aussi d’user de méthodes dignes du KGB, le défunt service secret soviétique.

Deux jours plus tard, Vishnu Lutchmeenaraidoo est entendu par l’Icac quatre heures durant et repart en homme libre. Depuis, le DPP a demandé à l’Icac d’éclaircir certains  points. Le 20 avril 2016, le DPP décide qu’aucune accusation provisoire ne sera retenue contre le ministre à ce stade de l’enquête.

 

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