Ressortissantes malgaches : les charmes des malgaches se monnaient sur le web

Les prostituées n’utilisent plus les trottoirs pour monnayer leurs charmes. Le monde s’étant numérisé, le plus vieux métier du monde s’est réinventé. Les chefs de réseaux de prostitution opérant à Maurice utilisent la technologie. Et les sollicitations se font désormais sur la toile.

Maurice semble être devenu l’eldorado pour des femmes malgaches. Elles demandent un visa touristique et quand celui-ci expire, elles disparaissent dans la nature. Elles profitent alors de leur séjour pour monnayer leurs services. La police de Flic-en-Flac a démantelé un énième réseau de travailleuses du sexe de la Grande île.

L’enquête sur cette filière de prostitution malgache a été ouverte, il y a trois mois. Celle-ci est supervisée par l’assistant-surintendant Appadoo et l’inspecteur Sunnia. À ce jour, seize protagonistes ont été arrêtés par la police de Flic-en-Flac. 

Cette enquête minutieuse a permis aux policiers de comprendre le mode opératoire utilisé pour exploiter ces femmes. Les interrogatoires des clients de ces Malgaches ont levé le voile sur l’astuce du proxénète pour attirer les clients. Des photos de ces femmes étaient affichées sur la toile. Elles proposaient des services de massage. 

Le proxénète entrait en contact avec les clients qui étaient intéressés et leur indiquait que le tarif pour une heure était de Rs 1 900. Si le client était d’accord, il obtenait l’adresse d’un bungalow à Morcellement de Chazal, à Flic-en-Flac. L’accès à cette maison close était régulé grâce à un portail électrique. 

Les téléphones cellulaires des suspects ont été saisis. Ils seront examinés par l’unité informatique du Central Criminal Investigation Department. Ce qui permettra de mieux comprendre le fonctionnement de ce réseau.

Le 19 décembre 2023, les policiers de Flic-en-Flac avaient procédé aux premières interpellations avec l’arrestation de quatre femmes malgaches qui étaient en compagnie de leurs clients. 

Par la suite, d’autres membres de ce réseau ont été écroués. La police suspecte Vyveck Soobrayen d’être la tête pensante de cette filière. Des personnes arrêtées, dans le cadre de cette enquête, ont aussi dit qu’il était le cerveau de ce réseau. Il aurait retenu les passeports des Malgaches. Il répond d’une accusation provisoire de « trafic humain » et il est en détention.