À 23 berges, Catherine Malepa est la directrice de la compagnie Franc and Sons. Une petite entreprise « familiale » spécialisée dans la confection de fruits cristallisés commercialisés à travers le pays. Ambitieuse jusqu’au bout des doigts, la jeune femme d’affaires envisage d’exporter ses produits sur le continent noir, au pays des kangourous et même aux états Unis d’Amérique.
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«Quand j’étais petite, je m’imaginais mener une telle vie. Devenir ma propre patronne. Bouger sans cesse, rencontrer des gens, briser la monotonie de la vie, mais surtout être libre. Que ce soit en mouvement ou en pensée ! Si on devait me demander la définition, voire les ingrédients de la réussite, je ne saurais le dire ! Mais en ce qui me concerne, je pense que c’est un travail sans relâche et beaucoup d’ambitions. Je crois que j’ai atteint mon but. Enfin, pas tout à fait. Mais presque. Pour moi, c’est très important. Et tout ce que j’ai à dire, c’est que la vie ne se rêve pas, elle se vit. C’est un long parcours qui connaît des virgules, mais jamais de point », avance la jeune femme de 23 ans.
Elle raconte que c’est au début de l’année qu’elle a voulu donner un nouveau souffle à la petite entreprise de son père, Franco. Ce dernier, qui produit des fruits cristallisés, met en vente ses produits à travers le pays dans des boutiques et autres supermarchés. « Un beau jour, j’ai voulu que la compagnie familiale se transforme en quelque chose de fiable, où on pourra donner de l’espoir aux jeunes qui sont en quête d’emploi. D’ailleurs, je suis partante pour créer du travail », laisse-t-elle entendre.
Marché international
Outre le marché local, poursuit Catherine Malepa, les produits de la compagnie ont atterri comme par enchantement en Europe, à travers des touristes, voire des Mauriciens de passage à Maurice. C’est ce qui a poussé la compagnie à cibler le marché étranger.
Pour le moment, explique la femme d’affaires, des démarches sont en cours pour l’obtention du label « Made in Moris » et pour l’expertise du produit par le ministère de la Santé. « Des pourparlers sont en cours avec les autorités sanitaires des divers pays concernant l’exportation des divers produits. Mais une fois que tout sera avalisé, poursuit-elle, la machinerie sera en marche et les produits seront disponibles sur le marché international », poursuit la représentante de Franc & Sons Ltd.
Au fond de moi, il y a un monde tout entier, dans le sens que j’aime faire du bien autour de moi. C’est dommage qu’il n’y ait pas beaucoup de gens qui pensent à tout le monde»
Femme épanouie
Même si l’image de femme d’affaires lui sied bien, Catherine Malepa n’est pas pour autant froide, calculatrice et distante. Elle sait se montrer altruiste, sociable et emphatique et met un point d’honneur à répandre le bonheur autour d’elle. Elle aime la peinture sur toile, la vie, la cuisine, la nourriture, les nouveautés, entre autres. L’une des choses qu’elle déteste le plus au monde, c’est la monotonie, l’arrogance, mais surtout « la fierté démesurée » d’autrui.
Ce qui impressionne, toutefois, dans la personnalité de la jeune femme, c’est sa propension maladive à être en retard. Son excuse habituelle : son emploi du temps chargé. « Mais parfois, j’accumule du retard, car je passe un temps fou à prendre soin de mon corps et à me maquiller (rires)… Pour être franc, j’aime bien être présentable dans toutes les occasions où je suis présente. C’est un atout clé. D’ailleurs, je mets du rouge à lèvres en fonction de mes humeurs », confie la jeune femme.
Elle a un sourire à faire fondre les jeunes hommes, prend grand soin de sa ligne, mais surtout, prend grand soin de sa voix, étant donné qu’elle veut se lancer dans la chanson à l’avenir et se transforme, à ses heures perdues, en une véritable Jukebox. Ses sources d’inspiration sont les monstres sacrés de la chanson française.
« Je suis toujours à la recherche de moi-même. Au fond de moi, il y a un monde tout entier, dans le sens que j’aime faire du bien autour de moi. C’est dommage qu’il n’y ait pas beaucoup de gens qui pensent à tout le monde », se désole-t-elle.
Catherine Malepa, qui est née le 6 janvier 1994, n’a toutefois pas toujours voulu être sa « propre patronne ». Son rêve de gamine était de devenir institutrice. Elle voulait se lancer dans l’enseignement en raison de son attachement aux enfants. « J’aime les enfants, car à travers eux, on apprend à apprécier la simplicité des choses et de la vie. C’est un fait. Tout adulte retourne à l’enfance en prenant un enfant par la main. D’ailleurs, malgré mes 23 ans, je me sens prête à élever un enfant. La fibre maternelle est en moi… J’attends juste le prince charmant », sourit-elle.
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