Respirateurs artificiels : Pack & Blister fait une contre-proposition, rejetée d’emblée par la Santé

Le ministère de la Santé ne compte pas fléchir. Alors qu’il demande à être dédommagé pour les respirateurs artificiels défectueux qu’il a commandés à Pack & Blister, il a rejeté la proposition de cette dernière pour qu’un technicien mauricien se déplace en Espagne avec un des appareils pour une vérification.

Le bras de fer entre Pack & Blister Distribuciones Farmaceuticas SL et le ministère mauricien de la Santé prend une nouvelle tournure. La société espagnole a fait une contre-proposition le jeudi 18 février 2021 par rapport aux 50 respirateurs artificiels achetés par l’Etat mauricien à Rs 84 millions durant le confinement l’an dernier. L’offre a toutefois été d’emblée refusée. 

Il y a deux semaines, le ministère, qui a formulé une demande de dédommagement à la firme, a déjà envoyé le dossier au Solicitor-General pour enclencher des procédures de poursuites car les appareils sont inutilisables. En réponse à cette requête, Pack & Blister a fait savoir dans une correspondance officielle qu’elle est prête à recevoir un technicien et anesthésiste du ministère accompagné d’un respirateur artificiel pour faire des vérifications. 

« Il faut que leur technicien vienne ici. On prend conseil auprès du State Law Office pour décider de la marche à suivre », affirme le ministre Kailesh Jagutpal. 

Pack & Blister insiste toutefois sur le fait que leurs appareils correspondent à ce qui est commandé. Un argument que rejettent les autorités mauriciennes. 

Pour le ministère, l’ensemble des respirateurs artificiels commandés à Pack & Blister pendant le confinement sont inutilisables. Le fournisseur n’a pas respecté le contrat. La proposition de la société espagnole ne peut être acceptée. 

Le ministère a donc répondu qu’il n’est pas question qu’un technicien vienne en Espagne avec un respirateur. Il souhaite plutôt que Pack & Blister envoie ses techniciens à Maurice pour vérifier que la cargaison reçue ne correspond pas à la commande passée et qu’en sus de cela, les machines sont inutilisables. 

En novembre, une équipe était déjà venue de Turquie mais le nécessaire n’avait pu être fait. Les respirateurs artificiels faisaient partie d’une commande plus large de matériels médicaux d’une valeur totale de Rs 476 millions.