En l’absence du Premier ministre Pravind Jugnauth à la cérémonie de commémoration de l’abolition de l’esclavage au Morne, Ivan Collendavelloo, le no 2 du gouvernement, n’a pas manqué de transmettre les messages du gouvernement, particulièrement sur le respect des droits humains.
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Le projet de musée d’esclavage, les efforts des autorités pour résoudre les injustices sociales, la lutte des esclaves… Autant de thèmes abordés par Ivan Collendavelloo qui s’est fait le porte-parole du Premier ministre. « Pravind Jugnauth est légèrement indisposé et a été contraint de garder le lit », a expliqué le no 2 du gouvernement. Le Premier ministre (PM) n’a donc pas pu assister à la cérémonie de commémoration de l’abolition de esclavage qui s’est déroulée au Morne.
« À sa descente d’avion, le Premier ministre m’a exprimé sa détermination à veiller à ce que les droits des personnes ne soient pas piétinés », a déclaré le ministre de l’Énergie et des Services publics. Se référant à l’affaire David Gaiqui, il a affirmé que si les conclusions de l’enquête démontrent qu’un agent de l’État a piétiné les droits humains fondamentaux d’autrui, le gouvernement « sera sans pitié ».
Combattre les injustices
Le vice-PM s’est longuement appesanti sur la création du musée de l’esclavage. Après avoir pris note des craintes exprimées par le père Alain Romaine dans son homélie à l’église de Cassis concernant ce projet (voir plus loin), Ivan Collendavelloo a mis les points sur les i. « Je rassure le père Romaine. Il n’a peut-être pas écouté le dernier discours budgétaire. Le PM s’est engagé à créer un musée de l’esclavage et ce projet est en train de devenir une réalité. »
Le no 2 du gouvernement a précisé que c’est l’ancien hôpital militaire qui abritera ce musée. « Le PM suivra personnellement ce projet. Il souhaite en faire un centre de référence dans la région. »
Ivan Collendavelloo a rappelé les efforts du gouvernement pour combattre les injustices sociales. « Ce sont les descendants d’esclaves qui sont les plus vulnérables. Un programme a été mis en place par le PM pour réduire l’extrême pauvreté. L’introduction du salaire minimum marque véritablement la fin de l’esclavage… Travailler pour un salaire de misère revient à travailler sans aucun salaire. » Évoquant un volet plus historique, il a dit que ce sont les révolutions menées dans les colonies et les îles qui ont mené à l’abolition de l’esclavage.
Le ministre des Arts et de la Culture, Pradeep Roopun a, quant à lui, exprimé son intention d’inscrire les ségas chagossien et agaléen au patrimoine culturel mondial de l’Unesco.
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