Mal voyante et mère adoptive, âgée de 58 ans, Marie, une habitante de Résidence La Cure, a peur de son fils de 18 ans. « Cela fait trois ans depuis que la situation a dégénéré avec mon fils. Mo per li, pa gayn drwa koz ek li. Li dir ki li pa pou less oken fam kontrol li », explique Marie, d’une petite voix tremblante et la peur dans l’âme.
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Emmanuel, âgé de 18 ans, est fils unique, il a été adopté par Marie et son époux lorsqu’il n’avait que dix mois. « Zordi li appel mwa lisien », explique cette maman en détresse. Le mercredi 20 novembre, vers 15h30, Emmanuel est rentré à la maison. Il venait de s’acquitter d’une amende pour agression sur sa mère. « Kouma li vini, li komanss fer koler. Li dir mwa si mo telefon lapoliss, li pou eklat lakaz avek bonbonn gaz, nou a mor ensam», ajoute-t-elle. C’est alors que Marie a alerté la police d’Abercrombie. Elle dit craindre que le jeune homme ne mette ses menaces à exécution. « Il n’a pas peur des autorités. Très souvent, mes voisins me disent qu’ils ont peur qu’il mette le feu à ma maison et j’ai très peur dans la situation dans laquelle je suis, surtout lorsque mon époux est au travail », poursuit-elle.
L’attitude d’Emmanuel a commencé à changer lorsqu’il est entré au collège, raconte la maman. « C’est lorsque je le réveillais chaque matin pour qu’il aille à l’école que je me suis aperçu qu’il a un caractère très violent. Lorsque je m’approchais de son lit pour le réveiller, il me poussait contre le mur et ne voulait plus aller à l’école», raconte la maman. Emmanuel a cessé ses études et est actuellement au chômage. « Il ne veut ni apprendre, ni travailler et il consomme de la drogue synthétique », ajoute la maman. Il réclame de l’argent à ses parents tous les jours. « On ne peut refuser, sinon il se fâche. Il brise les vitres, la vaisselle et les meubles de la maison, c’est l’enfer », poursuit Marie.
La maman explique qu’elle a tout essayé pour que son fils change de comportement. « Je ne peux compter le nombre de fois que je l’ai conduit à la Child Development Unit (CDU) ou chez des psychologues. Lorsque nous allons aux rendez-vous, il me disait toujours : « Tou seki CDU et psykolog dir mwa, mo pou nek dir wi koumsa mo fini pli vitt ek zot », raconte la maman désemparée. Tout ce dont Marie souhaite, est que son fils « ait le soutien des centres et suive des traitements afin qu’il change de comportement, j’ai peur de lui. Se Bondie ki akompayn mwa ek donn mwa kouraz», conclut cette mère.
Une plainte a été enregistrée au poste de police d’Abercrombie par Marie contre le fils de 18 ans dans l’après-midi du mercredi 20 novembre. Une enquête a été enclenchée.
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