Reshad Azaree : «Notre chaîne de restauration souffre énormément»

Coup de massue pour l’enseigne Gloria Fast-food. Si l’un de ses gérants a des démêlés avec la justice, Reshad Azaree, l’oncle de Shahebzada Azaree, soutient que malgré les liens de parenté, ils ne sont pas associés.

«Il ne faut pas faire d’amalgame », précise l’oncle. Depuis l’éclatement de cette affaire, son business est au plus mal. « Nous avons nos points de vente Gloria à Quatre-Bornes, van der Meersch et Flic-en-Flac. Mais depuis que le nom de mon neveu est cité dans cette affaire, c’est toute la chaîne qui est affectée.

Les trois chaînes que je gère en souffrent énormément. Nous ne sommes en aucun cas associés. Il gère son business et moi, le mien », dit l’entrepreneur qui entretient cependant des bonnes relations avec son neveu.

Reshad Azaree, habitant van der Meersch, souligne que c’est son père qui a fondé l’enseigne qui a fait leur renommée. « Il a travaillé dur pour pouvoir mettre sur pied cette affaire. Avec mon frère, nous poursuivons le travail qu’il a commencé. Chacun a réussi au prix de nos efforts. Nous avons fait beaucoup de sacrifices pour arriver là. Nous avons fait de la restauration notre gagne-pain. Nos enfants le font également, mais chacun s’occupe de son business. Nou pas ban marsan lamor », précise Reshad Azaree.

Remarques désobligeantes

Toutefois, face à cette situation inattendue, il dit avoir noté que les gens tentent de l’associer à la branche que représente son neveu. « Nous avons eu une baisse dans notre clientèle. Les ventes ont chuté drastiquement. Il y a certain qui viennent dans notre commerce pour faire des remarques désobligeantes », nous dit-il. « Le soir, des gens qui passent dans leur voiture jettent le blâme sur nous », poursuit le gérant.

Reshad Azaree dit ne pas être au bout de ses peines. « Comme si cela ne suffisait pas, voilà que vendredi, j’ai reçu un appel d’un organisateur. Il m’a dit qu’il ne voulait plus que le nom Gloria Fast-food soit associé à l’événement qu’il organise. Il m’a dit qu’il ne voulait pas ternir l’image de cet événement. J’ai déjà acheté les provisions. Que vais-je faire à présent ? Comment lui faire comprendre que nous ne sommes pas trempés dans le trafic de drogue ? » se désole-t-il.

Pour le restaurateur, c’est ce genre d’événements qui lui permet de multiplier ses revenus. « Cela génère des milliers de visiteurs et nous comptons beaucoup dessus pour sortir avec un très bon chiffre d’affaires. Mais les choses se présentent mal », ajoute Reshad Azaree.

La branche de van der Meersch est restée fermée vendredi. « Cela devient risquant. J’ai ma belle-fille qui y travaille. Pour une femme, ce n’est pas facile ». Toutefois, Reshad Azaree ne baisse pas les bras. « Nous allons continuer à opérer malgré tout », dit-il.