Réseaux sociaux : un facebooker se retrouve derrière les barreaux

Sur sa page Facebook en ce début d’année, Arvind, un habitant du Nord  de 37 ans,  avait ajouté un « post » visant un homme religieux. Il le traitait de voleur et lui reprochait de n’avoir pas accepté de prêter assistance à une jeune femme  en détresse qui devait par la suite mettre fin à ses jours. 

Pourquoi l’homme religieux avait-il refusé son aide à une fille ? s’était interrogé le Facebooker Arvind.   Il a été plus loin dans ses attaques en accusant publiquement le religieux de réclamer la somme de Rs 5 000 pour une séance de prière.  « Ene koko, troi banan pour Rs 5 000 ! »  a-t-il écrit. À la suite de ce post, plusieurs autres Facebookers ont réagi en passant eux aussi des commentaires sur le compte de l’homme religieux.

Celui-ci a appris l’attaque dont il faisait l’objet sur la toile le 4 janvier dernier. C’était alors qu’il était en déplacement à l’étranger. C’est un de ses proches qui avait attiré son attention tout en l’informant que même son identité avait été dévoilée.

Sans perdre de temps, une fois de retour au pays, le religieux a porté plainte au poste de police de Grand-Baie. Il a souligné le caractère diffamatoire du «post» tout en affirmant que celui-ci était sans fondement et formulé dans le seul but de nuire et de l’humilier.

Dès l’ouverture de l’enquête, une équipe du poste de police de Grand-Baie, menée par l’inspecteur Thacoor, a interrogé le Facebooker Arvind, dimanche. Confronté à cette publication, le trentenaire a reconnu les faits. Il réagissait, a-t-il dit, à la suite du suicide d’une femme qui était une proche. Cette dernière, confrontée à des problèmes, voulait rencontrer l’homme religieux dans l’espoir que celui-ci lui viendrait en aide. Mais elle s’est heurtée à un refus de sa part. Le jeune homme a été placé en état d’arrestation. Il a passé la nuit de dimanche à lundi en cellule policière. Lundi il a comparu devant le tribunal de Pamplemousses. Une accusation provisoire de «breach of ICTA» a été retenue contre lui. Il a bénéficié de la libération sur parole et devra s’acquitter d’une caution à sa prochaine comparution en cour, ce mercredi.

D’autres Facebookers qui avaient commenté ce « post » seront auditionnés prochainement par la police.