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Réseau de faussaires : entre Rs 25 000 et Rs 30 000 pour un faux passeport mauricien

Réseau de faussaires Les faussaires congolais arrêtés.

Initiée le vendredi 16 mars, l’enquête du Central Criminal Investigation Department sur le réseau de fabrication de faux passeports mauriciens avance à grands pas.

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Les enquêteurs ont déjà établi le modus operandi des membres de ce réseau de faussaires et disposent également des renseignements selon lesquels chaque demandeur de faux passeport mauricien aurait déboursé entre Rs 25 000 et Rs 30 000. Les hommes de l’ACP Devanand Reekoye, patron du CCID et du surintendant Appaya, fignolent leur enquête concernant des délits de faux et d’usage de faux documents. 

« Les suspects ne sont pas tous des Mauriciens, il faudra bien établir les différents aspects légaux dans cette partie de l’enquête », nous fait-on comprendre dans les couloirs du CCID. Des documents saisis par la police sont en train d’être analysés par une équipe spéciale du CCID. Si la police affirme avoir déjà établi la thèse d’usage de documents frauduleux, les identités des autres complices présumés n’ont toujours pas été confirmées. Toutefois, les Casernes centrales privilégient la thèse selon laquelle plusieurs membres de ce réseau seraient d’origine africaine. 

La police a mis la main sur une série d’extraits de naissance qui ont tout l’air d’avoir été falsifiés. Ces documents auraient été utilisés pour faciliter l’obtention des passeports mauriciens. « Munis de passeports mauriciens, des Africains d’origine congolaise auraient pu plus facilement avoir accès aux pays européens », explique un enquêteur. Le CCID orientera également son enquête vers le bureau émetteur de la carte d’identité nationale. Les policiers ont tout lieu de croire que les responsables de ce service auraient agi à la légère.

Des documents saisis

Au cours d’une perquisition au domicile de la femme soupçonnée d’être à l’origine de la machination, les enquêteurs ont saisi des documents compromettants. L’opération s’est déroulée le lundi 19 mars dans le sud du pays. Il s’agit principalement de documents liés aux procédures de demande de passeport. Les enquêteurs ont aussi récupéré plusieurs cartes d’identité.

Ces documents seront examinés par des graphologues de la police et les suspects seront ensuite appelés à s’expliquer. La police compte également remonter jusqu’aux demandeurs de ces faux passeports. La thèse d’une ramification comprenant plusieurs parties, dont certains complices au Congo, se concrétise. Les enquêteurs comptent solliciter l’aide de certains pays africains à travers lnterpol Afrique. Depuis l’arrestation de deux suspects mauriciens et un ressortissant congolais, le CCID compte préparer un dossier pour être soumis  à Interpol. Les enquêteurs des Casernes centrales  pensent que toute cette opération aurait été commanditée à partir du continent africain, particulièrement du Congo. 

Se basant sur la qualité des faux documents soumis au Passport and Immigration Office  (PIO), la police est d’avis que les passeports auraient été émis par les autorités congolaises. Dans cette optique, des correspondances officielles seront échangées entre les Casernes centrales et les services d’immigration congolais. 

 

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