Reprise d’un service restreint du transport : bus rares pour gare clairsemée à Rose-Hill

On sent le confinement à Rose-Hill. Hormis quelques âmes qui marchaient ça et là et d’autres qui attendaient de prendre le bus pour se rendre au travail, étant employés dans des services essentiels, la gare ressemblait à une place abandonnée, loin de cette animation de fourmilière qu’on lui connaît le lundi matin. 

Des employés des services essentiels ayant obtenu leur Work Access Permit (WAP) et des autobus ayant repris du service à fréquence réduite, on s’attendait à Rose-Hill reprenne quelque peu vie ce 15 mars. Cependant, la ville est toujours au point mort. 

Ce matin, ils étaient une poignée de receveurs de bus à attendre des passagers. « La reprise est assez tranquille. Elle s'est faite normalement. Nous n'avons pas beaucoup de passagers depuis ce matin, les gens sortent très peu et il n'y a pas vraiment de mouvements », explique le chef de gare de Rose-Hill Transport. Ce dernier, comme ses collègues receveurs de bus, sont considérés comme des travailleurs de première ligne. 

« J'ai travaillé pour seulement Rs 100 depuis ce matin » (intertitre)

L'on distingue à peine trois passagers dans un bus, seulement deux autres sur l'arrêt de bus. « La distanciation sociale est respectée dans les autobus. Nous n'avons pas plus de 10 passagers par trajet », explique le chef de gare. Ceux qui optent pour les transports en commun doivent prendre leur mal en patience. Pas moins d'une heure d'attente pour attraper le prochain bus. 

Un peu plus loin, l'on retrouve Vikesh le taxi. Il est très connu à la place Margéot, à Rose-Hill, car il y opère depuis plus de 45 ans. Face à cette situation inédite, il n'a d'autre choix que de faire preuve de patience, dans l'espoir d'avoir des clients. « J'ai travaillé pour seulement Rs 100 depuis ce 10 h 30 », confie-t-il. Ce retraité raconte qu'il ne reçoit même plus des appels de ses clients habituels. Eh oui, confinement oblige…