L’Adsu qui compte un effectif de 342 hommes est pointée par la Commission Lam Shang Leen. Le mode opératoire de cette unité de frappe et les procédures concernant le recrutement de ses agents sont vivement critiqués dans le rapport de la commission d’enquête. Zoom sur le fonctionnement actuel de cette unité mise sur pied il y a 32 ans sur recommandation de la Commission Rault.
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À ce jour, au QG de l’Anti Drug and smuggling Unit (ADSU) aux Casernes centrales, on compte sept équipes, incluant chacune une dizaine de policiers. À travers l’île, l’Adsu est aussi présente dans les différentes divisions. La Northern Division, la Southern Division, l’Eastern Division et la Western Division, qui compte chacune une trentaine de policiers. Si le rapport a recommandé plusieurs changements dans le modus operandi de l’Adsu, cela devrait permettre à la force policière d’obtenir de meilleurs résultats. La brigade antidrogue est placée sous la supervision du Deputy Commissioner of Police (DCP) Choolun Bhojoo.
Les enquêtes sont systématiquement suivies de très près par des haut-gradés, des « Gazetted Officers ». On parle ici des policiers au rang d’ASP à monter. Les équipes de l’Adsu sont d’ordinairement composées d’un inspecteur qui mène l’interrogatoire des suspects, et d’un sergent qui, lui, enregistre les dépositions. Les « Gazetted Officers » assument, eux, le rôle de moniteurs d’enquête, et s’assurent des suivis administratifs : organisation des déplacements des suspects devant les tribunaux et pour les exercices de reconstitution des faits, entre autres.
Avant de finaliser la composition d’une « Enquiry Team », des discussions et analyses se font à haut niveau. Les facteurs tels que la compétence, et la disponibilité des enquêteurs, entre autres sont considérés. « On ne peut avoir un sergent qui compte déjà de multiples dossiers, c’est-à-dire des dépositions multiples en cour, d’accumuler d’autres cas », nous explique un cadre de l’Adsu. Pour coordonner cela, la brigade antidrogue compte un Investigative Selective Panel. Il s’agit des hauts-gradés, notamment le DCP, et ses bras droits, qui attribuent les tâches aux différentes équipes.
Dans certains cas, une équipe qui a mené une opération, est écartée de la partie d’interrogatoire. Toutefois, nos sources expliquent que si une équipe ou un officier a démarré un interrogatoire, « il le fait de A à Z ». Cela évite que plusieurs policiers se présentent en cour pour la même affaire. Dans des cas d’indisponibilité imprévue d’un enquêteur, le relais est pris par un policier impliqué au niveau de l’opération dans cette même affaire.
Des « Arresting Team » et les « Investigative Team »
L’Adsu compte dans ses rangs deux genres d’équipes qui aident au bon fonctionnement du « daily business ». Certains se concentrent sur l’enquête, c’est-à-dire de bâtir un dossier pour le soumettre à la poursuite. Dans les cas des « High Profile Cases », les enquêtes se déroulent au QG de l’Adsu. La raison principale : éviter toute possibilité de fuite. Pour le « daily business» de l’Adsu, deux types d’équipes sont formés. D’un côté les « Arresting Team », chargées des opérations sur le terrain, et l’« Investigative Team », spécialisée dans les interrogatoires et compilation des dossiers à charge.
Des procédures à respecter
Des procédures établies doivent être respectées concernant une enquête. Si des fois certains facteurs sont qualifiés de « Slowing-down enquiry procedure », les modifications dans la manière de fonctionner pourraient enlever ces « couacs », pensent certains. À titre d’exemple, la disponibilité d’un juge d’instruction en permanence pour la brigade antidrogue devrait faciliter les opérations.
Harish Mungroosing,ancien patron de l’Adsu
Il y a 32 ans, le rapport de la commission Rault, avait dénoncé le patron de la brigade antidrogue d’alors Harish Mungroosingh. Sir Maurice Rault l’avait qualifié de « traitre ayant causé le plus de tort au pays ». Outre, le trafiquant Sidick Oomar Saib, alias Latete, aucun caïd n’avait été mis hors circuit, durant le règne de Mungroosing à la tête de la Flying Squad. Ce dernier agissait de connivence avec des trafiquants de drogue, selon le rapport Rault.
Les attributions de ces High Profile Cases
Les attributions des dossiers d’enquête, classifiés de « High Profile Cases », au sein de l’Adsu revient aux responsables de la brigade antidrogue. Parmi on compte le DCP, des surintendants ainsi que les ASP, qui s’assurent du bon déroulement des opérations et les suivis administratifs. Généralement, chaque équipe qui effectue une saisie, ou comme on le dit dans le jargon l’équipe qui réussit la détection, prend la responsabilité de l’aspect de l’enquête. Mais dans souvent des cas, certaines équipes se retrouvent avec des « Workload » très élevé, d’où la décision d’attribuer les enquêtes à d’autres équipes, au sein de l’Adsu. Parmi ces enquêtes, on compte récemment, l’affaire Kistnah, l’arrestation du policier Hurreechurn, et celle du constable Basana-Reddi, pour trafic de 1,2 kg d’héroïne valant Rs 18 milions.
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