Economie

Répartition des revenus de la bagasse: les planteurs exigent une révision du système

C’est un débat qui ne date pas d’hier : doit-on changer le système en place pour un partage plus équitable des revenus de la bagasse ?

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« Il est aberrant de constater que nous ne faisons que ramasser les miettes. » C’est l’avis de planteurs de canne à sucre qui déplorent que le prix de la bagasse n’a pas été révisé depuis pas moins de 30 ans. « 22 % du sucre fabriqué est attribué en tant que paiement à l’usine, tandis que toute la mélasse obtenue revient aux planteurs. Cependant, il n’y a pas de démarcation concernant la bagasse, un résidu de la production du sucre », avance Krepalloo Sunghoon, représentant des petits planteurs. Pour sa part, Salil Roy, président de la Planters Reform Association (PRA), soutient que le fait que le prix de la bagasse n’a pas changé pendant toutes ces années est illogique.« C’est un système qui a été institué depuis 1984 et rien n’a changé malgré l’évolution économique du pays. J’ai toutefois eu vent que le nouveau prix payé aux planteurs sera d’environ Rs 225 la tonne de bagasse », affirme notre intervenant. Salil Roy souligne toutefois que par tonne de bagasse, 50 % du montant payé par le Central Electricity Board (CEB) revient aux Independent Power Producers (IPP), 38 % aux planteurs et 12 % aux ‘mill owners’. Toutefois, ce qui révolte les planteurs, c’est que les 38 % sont répartis entre plusieurs planteurs. Comme le déplore le président de la PRA, il y a même certains qui se retrouvent dans les trois catégories et gagnent ainsi de l’argent. Le taux d’extraction de la bagasse demeure aussi un mystère pour les planteurs, car ces derniers n’ont pas de détails sur le rendement de leurs produits, mais doivent contribuer une partie pour fabriquer du sucre, selon nos deux intervenants. « La bagasse est une source d’énergie propre et, selon les calculs des experts, trois tonnes de bagasse peuvent produire la même quantité d’électricité qu’une tonne de charbon. Cette ressource aide alors à économiser pas moins de 240 000 tonnes de charbon annuellement et le montant doit être retourné aux planteurs pour encourager cette source d’énergie renouvelable », conclut Krepalloo Sunghoon.

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