Le cadre légal régissant le secteur touristique a besoin d’un bon toilettage. C’est du moins l’avis du ministère qui travaille sur un Tourism Development Bill pour « réorganiser le secteur du tourisme dans le but de s’adapter aux nouvelles tendances, d’établir un cadre institutionnel et juridique solide pour le développement durable du tourisme et de définir des normes conformes aux normes internationales ».
Ce Tourism Development Bill devra donc fournir un cadre juridique favorable au développement du secteur. Par la même occasion, le cadre de délivrance de licences pour les activités liées au tourisme sera aussi simplifié et la division d’inspection de la Tourism Authority sera renforcée. Une part sera réservée au développement durable. Des normes devraient être établies pour respecter les hôteliers et autres opérateurs en vue de prendre en considération l’aspect environnemental dans leurs développements futurs.
À noter que 19 nouveaux projets hôteliers sont recensés par l’Economic Development Board avec des investissements de Rs 21 milliards prévus pour l’année financière 2024/25. Le gouvernement souhaite capitaliser sur la croissance du secteur touristique qui est en grande forme en cette période de post-COVID-19. Cela va de pair avec encore plus d’hôtels qui seront ajoutés à la centaine déjà existante et encore plus de complexes pouvant abriter des touristes. D’autres compagnies aériennes seront aussi ajoutées au fur et à mesure à ceux qui desservent déjà le pays.
Les revenus du tourisme sont passés de Rs 63 milliards en 2019 à Rs 86 milliards aujourd’hui – une augmentation de 45 %. Lors de son intervention lors des débats sur budget, le 18 juin dernier, le Premier ministre adjoint et ministre du Tourisme, qui est aussi ministre du Logement et de l’Aménagement du territoire, devait affirmer : « Même en tenant compte de la dépréciation de la roupie, de l’effet inflationniste dont ne cesse de parler l’opposition – en termes réels, le revenu par tourisme et le revenu total issu du tourisme ont augmenté. Évidemment, Maurice n’est ni les Maldives ni les Seychelles ; tout nous sépare de ces pays, tant par la structure économique, les caractéristiques naturelle, la politique de développement. Comparons ce qui est comparable ».
Et d’ajouter : « Aujourd’hui ce qui est vrai, c’est que le tourisme a rebondi et les chiffres des arrivées touristiques pour janvier à mai, nous démontrent que nous avons déjà dépassé le niveau de 2019. Aujourd’hui, en termes d’arrivées des touristes, depuis le début de l’année, nous faisons mieux. Nous avons récupéré et nous avançons au-delà en termes d’arrivées touristiques. Mais les défis demeurent importants, les défis de la connectivité, du nombre de compagnies aériennes desservant notre pays, des ports d’embarquement, des sièges disponibles – évidemment ces sont des défis auxquels nous sommes confrontés ».
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