Renversé par une fourgonnette sur un passage clouté, à Cap-Malheureux : Jacque Marimootoo décède sur le coup

La famille de Jacque François Marimootoo, un habitant de Pavillon, à Cap-Malheureux, est sous le choc. Cet homme âgé de 70 ans a été victime d’un accident de la route survenu dans la soirée du mercredi 8 juin. Une fourgonnette l’a percuté alors qu’il traversait un passage clouté. Le conducteur a dû prendre la fuite suite à la colère des habitants.

L’accident qui a coûté la vie à Jacque François Marimootoo a eu lieu vers 19h30 sur la route principale de Cap-Malheureux. Le septuagénaire traversait un passage clouté situé près du terminal d’autobus quand il a été renversé par une fourgonnette. À l’arrivée de la police, son corps gisait dans une mare de sang. Mandé sur les lieux, l’urgentiste du Service d’Aide Médicale d’Urgence (SAMU) n’a pu que constater son décès. L’autopsie pratiquée à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, Port-Louis, par Dr Ananda Sunassee, le médecin légiste de la police, a attribué son décès à une fracture du crâne. Ses funérailles ont eu lieu dans la journée du jeudi 9 juin.

Poonsamy Mootoo, plus connu sous le nom de Tiga, est le beau-frère de la victime. Il se dit toujours bouleversé. Au moment des faits, il se trouvait dans une session de prières, chez un voisin. « J’ai entendu des gens du quartier parler d’un accident. Mo pann pran compte. Mai kan banela pe dir Jok, monn soke », relate-t-il. « Il était en bonne santé et c’était un homme gentil. Ce qui lui est arrivé est extrêmement triste », confie Tiga rempli d’émotions.

Jok était célibataire et un bon vivant. Il a eu un beau parcours de vie, rempli d’aventures. Au niveau professionnel, il a été jardinier, pêcheur et il a également confectionné des filets de pêche. « Quelque temps après sa naissance, ses parents se sont séparés et c’est auprès de sa mère qu’il a grandi. Une fois adulte, il a quitté le toit familial pour voler de ses propres ailes. À un moment donné, il a habité à Péreybère, puis il s’est installé à Pointe-aux-Canonniers et à Grand-Baie. Ensuite, durant ces 20 dernières années, il est venu vivre  chez moi, à Pavillon, Cap-Malheureux. Li ti enn nomad li », explique Tiga.

Populaire, mais discret et humble

Même si Jacque avait arrêté de pêcher depuis presque une trentaine d’années, il n’avait pas tiré un trait sur la mer pour autant. En effet, il s’était lancé dans la confection de filets de pêche et travaillait sous la varangue d’une petite boutique du quartier. « Enn zanfan lakot sa. Li ti pe lapes, li kone lamer bien. Selma, fer pre enn trentaine lane li nepli lapes. Zot tou konn li. Tou sa bann peser la ti pe vinn guet li pou coude zot filet », confie son beau-frère avec fierté. Il ajoute : « C’était davantage un passe-temps pour lui qu’un travail ». 

C’est ainsi qu’il a gagné en popularité à Cap-Malheureux, n’empêche que c’était un homme discret. « Il n’était pas très famille et n’aimait pas parler à tout le monde, sauf à ses amis lors d’une soirée arrosée. Li ti kre so prop lemond. Li ti enn soliter et independan. Li koner ki la mizer linn passer. Sa mem kinn forz so karakter », indique Tiga, rempli de tristesse.