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Rentrée du 2e trimestre: rigueur et discipline à l’ordre du jour

Après deux semaines de repos, l’heure est maintenant aux choses sérieuses.
Deux cent quarante-trois mille élèves reprennent le chemin de l’école ce lundi 18 avril. Le deuxième trimestre est connu pour être un des plus importants du calendrier scolaire, puisque les enseignants consolident les forces et trouvent des solutions aux faiblesses des élèves. Toutefois, il incombe à chacun de faire de son mieux pour réussir. Le calendrier scolaire annuel est divisé en trois trimestres. Les enseignants aménagent leur temps, afin de respecter le programme d’études à accomplir. Tout est fait pour permettre aux élèves d’obtenir le maximum de points et ainsi réussir à leurs examens de fin d’année. C’est l’objectif des enseignants au deuxième trimestre de compléter le cursus scolaire pour ensuite se concentrer sur les révisions au troisième trimestre. Le premier trimestre passé et deux semaines de repos, l’heure est maintenant aux choses sérieuses, soulignent les enseignants. L’instituteur Naveen Gungadurdoo explique que la première semaine du deuxième trimestre est importante. C’est pendant cette période que les instituteurs font travailler les élèves selon les faiblesses identifiées aux examens du premier trimestre. « Si l’écolier a une faiblesse dans tel ou tel chapitre, nous l’aidons à la surmonter en faisant des exercices et en donnant davantage d’explications. » L’instituteur de Std IV est affecté à l’école Sir Veerasamy Ringadoo, à Quatre-Bornes. Il recommande que les enfants ne négligent pas la lecture pour l’amélioration de l’anglais et du français. Quant aux autres matières comme l’histoire-géographie ou les sciences, il faut revoir les notes des instituteurs. Pour les mathématiques, il s’agit de travailler à plusieurs reprises les devoirs qui ont déjà été faits. Il fait aussi ressortir que d’autres difficultés vont surgir et que les instituteurs devront se tenir près des élèves pour les soutenir. L’enseignement ne se fait pas uniquement en classe. Naveen Gungadurdoo insiste sur le rôle des parents. Il est recommandé que ceux-ci veillent à ce que les enseignants encouragent la lecture chez les enfants. « Lorsque nous corrigeons les dissertations ou autres exercices en anglais ou en français, nous remarquons que les élèves ne lisent pas suffisamment. J’encourage donc les parents à donner ou à emprunter des bandes dessinées pour leurs enfants. Lorsqu’ils verront que les mots sont placés dans les bulles, ils seront encouragés à lire. »

Début des cours de rattrapage

Le ministère de l’Éducation lancera les cours de rattrapage dans les prochains jours. Il s’agit d’une mise à niveau de tous les élèves. Les enfants ayant des soucis ont été identifiés par l’instituteur. Et ainsi il faut donner à tous les mêmes moyens de réussite au primaire. Ces cours seront conduits comme projet pilote dans 21 institutions primaires du pays. C’est dans le cadre de la mise en place de la réforme éducative que le Mauritius Institute of Education (MIE) a formé environ 75 instituteurs. Ils travailleront dans les écoles de la Zone d’éducation prioritaire (ZEP).

Problèmes à la maison

Il y a de plus en plus d’élèves qui passent par des moments difficiles à la maison. Inévitablement, cela se répercute sur leur comportement en classe. L’enseignant, nous dit Naveen Gungadurdoo, doit pouvoir détecter quand quelque chose cloche. « Dans la plupart des cas, ce sont les enseignants qui découvrent les problèmes. Ceux-ci doivent avoir la formation voulue pour aider l’enfant à s’en sortir. »

Récupérer le maximum d’élèves

Le collège Saint-Joseph à Curepipe met en place pour ce trimestre des stratégies pour récupérer un maximum d’élèves en difficulté. Dominique Seblin, la rectrice, nous confie qu’il y a plusieurs étapes pour arriver au but. D’abord, le pourcentage de réussite par matière est communiqué à l’assemblée et affiché dans les salles de classe. Les élèves sont mis devant leurs responsabilités et sont informés des dispositions qui sont prises pour le redoublement ou la mise à la porte pour les redoublants. Dominique Seblin fait aussi ressortir que les parents, dont les enfants sont en échec scolaire, sont invités à rencontrer le Deputy Rector ou elle-même. L’objectif est de guider, accompagner ces enfants et leur rappeler les priorités du moment. D’ailleurs, une ‘Open Day’ est organisée à la 2e ou à la 3e semaine du trimestre et tous les parents (accompagnés par leurs enfants) sont invités à rencontrer tous les enseignants. La rectrice met aussi l’accent sur la responsabilité de son personnel. Ainsi, lors du ‘staff meeting’ de la rentrée, les enseignants, sont sensibilisés à leur responsabilité et leur mission envers leurs élèves pour accorder davantage d’attention à ceux qui ont échoué. « L’apprenant doit savoir qu’on a à cœur sa réussite et qu’il n’est pas seul. L’accent est aussi mis sur la discipline. Discipline de l’enseignant, mais aussi de l’élève. » En tant que responsable du collège curepipien, Dominique Seblin souligne que les enseignants doivent innover, sortir des sentiers battus. Ce faisant, il est primordial qu’ils utilisent des outils informatiques. Quant aux classes scientifiques, les élèves doivent être impliqués dans des classes pratiques de chimie, biologie, physique. Les élèves doivent ainsi être initiés au travail de groupe. Les  plus jeunes sont encouragés à préparer des projets et à les présenter à la classe. Elle est aussi d’avis que les efforts doivent être récompensés.  
   

Grève dans le secondaire privé

La situation dans le secondaire privé n’est pas au beau fixe, à en croire les dirigeants de l’Union of Private Secondary Education Employees (Upsee). L’union syndicale organise un mouvement de grève le mardi 26 avril. 4 000 membres enseignants et non-enseignants sont invités à ne pas travailler ce jour-là. La raison évoquée : le déficit de communication dans le cadre de la Nine-Year Continuous Basic Education, selon son président Yayha Paraooty. Le président syndical fait ressortir que cette réforme concerne particulièrement le secondaire, avec les changements en termes d’examens et de conversion de 11 collèges d’État en académies. Yayha Paraooty insiste aussi sur le manque de management à la Private Secondary Schools Authority (PSSA). En outre, il y a le rapport du Pay Research Bureau (PRB) qui n’est pas à la satisfaction du secteur éducatif. Selon le président syndical, il y a aussi des points litigieux dans le rapport du PRB, dont on n’a toujours pas trouvé de solution. Avant le mouvement de grève, les membres se réuniront en assemblée générale, le samedi 23 avril, à 13 heures au bureau de la Federation of Progressive Union (FPU), à Rose-Hill.
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