Après des semaines de vacances, 191 600 élèves reprennent le chemin de l’école ce matin. Lundi, 12 000 écoliers et 15 000 collégiens ont rejoint le primaire et le secondaire. La rentrée de 2017 n’est pas comme les précédentes car elle marque l’introduction du Nine-Year Schooling. Nous sommes allés dans des établissements pour sonder le terrain.
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À 8 h 45, en ce lundi 9 janvier, la cour de la Rose-Belle North Government School est bondée de parents et d’écoliers qui complètent les formalités d’admission. Devant chaque salle de classe, nous retrouvons les enfants qui s’alignent pour prendre leur porte-nom avant de se rendre dans leur salle respective.
Selon Vijay Oochit, le maître d’école de l’établissement, 94 enfants ont été inscrits pour le Grade 1 et ce chiffre pourrait connaître une hausse avec les late entries. « Nous avons commencé les préparatifs depuis la semaine dernière pour que tout se passe bien pour cette première journée. Les parents coopèrent avec l’administration. Ils sont en faveur de la réforme éducative. Ils plaident pour qu’il y ait davantage d’activités au programme. Le cursus scolaire a changé avec beaucoup plus de matières incluses. D’ailleurs, nous avons maintenant deux Holistic Teachers pour dispenser des cours. Nous nous attendons aussi à des changements par rapport aux infrastructures. »
Rishi Boojawon ainsi que son épouse accompagnent leur fille en ce premier jour. Le père est confiant que la transition se fera en douceur dans le système éducatif. « Vu que nous nous sommes habitués à l’ancien système éducatif, nous devons attendre avant de conclure sur la réforme. Pendant la campagne de communication, le ministère de l’Éducation nous a expliqué qu’il y aura des changements. Attendons maintenant l’introduction du Nine-Year Schooling avant de nous prononcer. »
Vers 9 h 30, les parents quittent l’enceinte de l’école pour revenir récupérer leurs enfants à 11 heures. Si au début des procédures le sourire est sur le visage des enfants, nous assistons à une autre scène lorsque ces derniers se rendent compte qu’il est temps pour eux de se séparer de leurs parents. Des cris d’enfants qui éclatent en sanglots retentissent. On voit même un écolier qui commence à avoir des haut-le-cœur à force de pleurer.
Rachel Bénard confie, pour sa part, qu’elle est à la fois triste et heureuse pour son fils. « Il s’habituera vite, car il était très enthousiaste à l’idée de rejoindre le primaire. Nous accueillons favorablement la réforme, car il fallait apporter des changements et c’est bien que mon enfant soit en Grade 1 cette année. »
«Dans le flou…»
Au Droopnath Ramphul State College, à Calebasses, les formalités ont déjà été complétées à 10 heures et les élèves de Form 1 ont pris leur place dans leur salle de classe. Le recteur Nawkeswar Persand avance que 145 élèves ont rejoint l’établissement cette année. Il soutient qu’on ne prévoit aucun changement dans le cursus. « Jusqu’ici, tout se passe bien. Nous pensons qu’il y aura des changements au niveau des infrastructures à l’avenir. »
Harshita, élève en Form 1, se dit très heureuse d’avoir été dans le dernier batch du CPE. Cela lui a permis de décrocher une place dans le collège de son choix. « Nous sommes encore dans le flou par rapport au Nine-Year Schooling. Nous ne savons pas trop comment ce sera quand on parle de Regional College. »
Même son de cloche du côté de Nazida Chumroo. « Je suis contente que ma fille soit une élève du Droopnath Ramphul State College. Elle a décroché six A+. Je me demande si cela aurait été le cas si elle avait pris part aux examens après l’introduction du Nine-Year Schooling. »
École de Grand-Bel-Air : des réparations urgentes réclamées
Le lundi 9 janvier a aussi été la rentrée des enfants du préscolaire. En accompagnant les enfants à l’école publique de Grand-Bel-Air, les parents ont été surpris de voir l’état de l’établissement. Un père de famille a fait ressortir que l’école avait besoin d’être rénovée. Les enfants sont traumatisés et ne veulent pas y rester.
Il soutient que les toilettes n’ont pas de porte, sont mal entretenues et qu’en général, le sol n’est pas couvert convenablement. Au niveau du ministère de l’Éducation, un préposé précise que des responsables se rendront dans les plus brefs délais à l’établissement et qu’ils feront le nécessaire.
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