Plus d’un mois après la présentation du Budget 2022-23, le ministre des Finances prévoit d’effectuer un récapitulatif. L’idée est d’évaluer le nombre de mesures budgétaires qui ont été mises en œuvre.
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La flambée des prix de part et d’autre devrait contribuer à un fort taux d’inflation cette année. Le dernier MCB Focus prévoit d’ailleurs une inflation annuelle à 10,2 % pour 2022. Le ministre des Finances a souligné que les prix qui augmentent « ne nous font pas plaisir ». C’est dans l’optique de soulager les consommateurs que la CSG Income Allowance a été introduite. 350 000 employés, y compris la main d’œuvre étrangère, touchant un salaire mensuel inférieur à Rs 50 000 et ayant contribué au CSG, bénéficieront de cette mesure. Celle-ci représentera Rs 5,6 milliards dans les dépenses de l’État. « Nous sommes conscients qu’il y a des difficultés et que la somme de Rs 1 000 n’est pas suffisante. Pour une personne touchant Rs 11 000 ce montant équivaut à environ 9 % d’augmentation et une hausse de 2 % pour celui qui touche Rs 50 000.
Nous sommes dans une période de reprise économique. Nous devons travailler pour trouver le bon équilibre et essayer de soutenir les plus vulnérables », a fait ressortir Renganaden Padayachy suivant le Public Private Joint Committee au Caudan Arts Centre, le 11 juillet. Quid de la durabilité de la CSG Income Allowance ? Le ministre des Finances explique que la CSG, qui va dans le Consolidated Fund, est un supplément pour payer la pension, entre autres, et que l’argent et là pour la population.
Compensation salariale
Toutefois, en dépit du fait que la CSG Income Allowance ne répond pas entièrement à la baisse du pouvoir d’achat, les salariés du secteur privé pourraient être pris de court. Du moins dans l’éventualité que le ministre des Finances accède à la requête du secteur privé. Renganaden Padayachy affirme que les organisations patronales ont fait la demande au ministère des Finances pour limiter la future compensation salariale. « Nous avons toujours pris en compte la capacité de paiement des entreprises et le taux d’inflation », précise, cependant, le Grand argentier.
Par ailleurs, le secteur privé a également fait part de ses appréciations et des défis liés aux perspectives au niveau mondial lors de la rencontre avec le secteur public. L’accent a été mis sur la nécessité de la mise sur pied d’un « fast track committee », les projets d’investissements, ainsi que les problèmes concernant le recrutement. Quant au Finance Bill, le ministre des Finances a indiqué qu’il sera bientôt finalisé.
Facilitation des affaires
L’Economic Development Board a, par l’entremise de son CEO, Ken Poonoosamy, souligné les facteurs qui permettront de continuer de faciliter les affaires. Ajouté à cela, les aspects pour que les divers secteurs atteignent les objectifs ont aussi été évoqués. « Nous avons discuté des enjeux et défis au niveau des différents secteurs, mais aussi de comment redynamiser la croissance », a argué Ken Poonoosamy.
Croissance
Le défi de cette année est de réussir une reprise économique forte. L’objectif, selon le ministre Padayachy est de retrouver les niveaux pré-pandémiques dans tous les secteurs d’activité. « Le taux de croissance de la valeur brute ajoutée devrait être autour de 8 % et la croissance du Produit Intérieur Brut de 7,2 % en 2022. Si nous atteignons le million de touristes en 2022, cela entraînera un surplus de 1,2 % de croissance. L’objectif n’est pas de s’arrêter à un taux de croissance de 7,2 % », a indiqué Renganaden Padayachy.
Les points abordés par Business Mauritius
• La nécessité de continuer le dialogue public-privé sur des sujets d’importance immédiate.
• Travailler ensemble sur les mesures facilitatrices pour réussir à atteindre l’objectif d’un million de touristes cette année.
• Les mesures opérationnelles découlant du budget 2022-23 et qui sont anticipées par le Finance Bill ont aussi été évoquées.
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