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Renflouage au Bouchon: l’assureur du MV Benita devra payer Rs 438 M aux experts grecs

Five Oceans Salvage compte réclamer près d’un demi-milliard de roupies au London P&I Club pour le renflouage du vraquier libérien. L’État, de son côté, n’a pas encore calculé le montant des dégâts causés par le navire à l’environnement.

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La note est salée pour l’assureur londonien du MV Benita, le vraquier libérien qui s’était drossé sur un plateau de roches volcaniques à l’entrée du lagon au Bouchon au petit matin le vendredi 17 juin. L’opération de renflouage menée un mois durant par les experts grecs de la société Five Oceans Salvage (FOS) va coûter pas moins de USD 15 M (environ Rs 438 M) au London P&I Club.

« Le calcul n’est pas définitif. Cela tourne autour de USD 15 M », déclare une source proche de FOS. Cette somme comprend le déplacement d’une équipe de 24 personnes de la Grèce, l’emploi de soudeurs mauriciens pour leur prêter main-forte ainsi que d’autres dépenses annexes telles que l’envoi du remorqueur Coral Sea FOS du port de Fujaïrah, aux émirats arabes unis.

Rs 36 M à la police

La London P&I Club devra également verser près de Rs 30 millions à la police pour l’utilisation de ses hélicoptères ainsi que des frais de carburants. Ces engins ont été nécessaires pour le transport des Grecs et des équipements vers le navire ainsi que le transfert des conteneurs d’huile lourde se trouvant à bord vers la terre ferme, entre autres.

Il reste le montant de la compensation qui devra être payée aux pêcheurs du Sud-Est ainsi que les dommages causés à l’environnement dans le lagon du Bouchon qui n’ont pas encore été calculés par l’État. Le ministre de l’Économie océanique Prem Koonjoo a bien avancé le chiffre de USD 3 M, soit Rs 109,5 M, mais rien n’a encore été confirmé par l’Hôtel du gouvernement.

Il faut aussi compter les frais de séjour des six membres d’équipage qui doivent rester à Maurice, en attendant la fin de l’enquête policière sur l’échouage du vraquier de 44 132 tonnes et l’enquête préliminaire instituée sous la Merchant Shipping Act. C’est une bagarre entre le graisseur Omar Taton et le 4e mécanicien Alvin Maderse qui a causé cet accident dont les conséquences auraient bien pu être plus graves.

Le navire avait quitté le port de Paradip, en Inde, le 5 juin pour Durban, en Afrique du Sud, lorsque Omar Taton a agressé Alvin Maderse. Ce dernier avait éteint les moteurs, en vue d’alerter ses camarades et son agresseur s’est alors enfermé dans la salle des machines, faisant dériver le MV Benita pendant plus de huit heures sur 12 milles nautiques.

Le vraquier a pu être dégagé le samedi 23 juillet, mais a fini par sombrer par 4 400 mètres à 93,5 milles nautiques une semaine plus tard, alors qu’il était remorqué vers le port d’Alang, en Inde, pour être mis en pièces. La structure du MV Benita semble avoir été gravement endommagée, après avoir violemment percuté le plateau de roches volcaniques à l’entrée du lagon du Bouchon.

 

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