Renégociation des contrats des IPP : le CEB plaide pour une baisse des prix d’achat

Les contrats signés entre des Independent Power Producers et le Central Electricity Board sont sur le point d’expirer. Les discussions pour renégocier ces accords viennent d’être entamées au niveau de la direction de l’organisme.

Le Central Electricity Board (CEB) continuera de composer avec les Independent Power Producers (IPP) pour encore 20 ans au moins. C’est la certitude exprimée au niveau de la direction du CEB qui fait comprendre que le pays ne peut se permettre de se passer des services de ces producteurs d’énergie électrique. « Sans les IPP, le pays est condamné à un désastre énergétique. Il ne faut pas oublier qu’ils produisent 55 % de l’énergie consommée annuellement au pays », fait ressortir un cadre de l’organisme.

On apprend que, pour l’heure, c’est avec Alteo que les pourparlers ont déjà débuté, car le contrat de ce fournisseur expire à la fin de cette année. D’autres discussions se tiendront avec la société Terra en 2019. Si celles entamées avec Alteo n’en sont, pour l’instant, qu’à un stade préliminaire, il semblerait cependant que la direction du CEB veuille renégocier le prix auquel elle achète l’énergie électrique aux IPP. Alteo estime que les commentaires à ce sujet sont « prématurés ».

Chaque année, l’organisme parapublic verse quelque Rs 3 milliards aux producteurs indépendants. Un montant qui doit être ramené à la baisse, insiste un membre de la direction du CEB. Il ajoute que la situation financière des IPP n’est plus comparable à ce qu’elle était il y a vingt ans. « À l’époque, les IPP avaient dû investir massivement dans leurs centrales électriques, ce qui les avaient obligés à contracter de gros emprunts bancaires », explique une autre source du CEB.

Toutefois, poursuit-elle, ces engagements financiers ne sont plus d’actualité, car les producteurs ont pu tout rembourser. « Nous sommes donc en position de négocier une baisse du prix d’achat», ajoute notre source. C’est auprès de cinq IPP que le CEB s’est, au départ, engagé à acheter de l’électricité, notamment Terra, Alteo, Médine, Savannah et la Centrale thermique du Sud.

Le dossier énergétique intéresse aussi Rezistans ek Alternativ. Pour Michel Chiffonne, un des animateurs de cette formation politique de gauche, le simple fait que le CEB ait décidé d’entamer des négociations démontre « qu’on est en train de rater notre transition vers l’énergie verte ».

Cependant, le membre de Rezistans ek Alternativ croit savoir que c’est déjà trop tard, car la transition aurait dû être enclenchée depuis longtemps. « Nous soupçonnons aussi le fait qu’il pourrait prochainement y avoir plus d’IPP. Avec la construction prochaine des Smart Cities et de biens tombant sous l’lntegrated Resort Scheme, la demande énergétique sera encore plus grande », note-t-il.