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Remous autour du Benita: la boîte noire livrera ses secrets

Le MV Benita s’est échoué à l’entrée du lagon du Bouchon vendredi matin.
Deux experts sud-africains arrivés jeudi après-midi vont récupérer le Voyage Data Recorder du vraquier aujourd’hui. Les données révéleront si les explications du capitaine à la NCG sont avérées. Qui dit vrai ? La National Coast Guard (NCG) ou le capitaine du MV Benita ? Ce vendredi à 11 heures, deux experts sud-africains vont récupérer l’enregistreur de données de voyage du vraquier, la boîte noire, qui est plus connue comme le Voyage Data Recorder (VDR). L’appareil devrait éclairer les autorités mauriciennes et libériennes sur les huit heures pendant lesquelles le bateau de 44 183 tonnes a dérivé sur plus de 12 milles nautiques dans la nuit de jeudi à vendredi dernier avant de s’échouer sur un plateau de roches volcaniques à l’entrée du lagon du Bouchon. L’un des Sud-Africains est le capitaine Ian Fishley, représentant du gouvernement du Libéria. En vertu des lois maritimes internationales, étant donné que le MV Benita bat pavillon libérien, le VDR ne devra être enlevé qu’en présence d’un représentant de ce pays. Et cette mission ne pourra être effectuée qu’avec l’assistance d’un expert en la matière, d’où la présence d’Alvin Ally, l’autre Sud-Africain. Les deux hommes sont arrivés à Plaisance jeudi après-midi et devront repartir avec le VDR qui ne peut être décrypté qu’à l’étranger. Le capitaine Eduardo Cadiz soutient avoir alerté la NCG dès 22 heures à partir d’une radio UHF, précisant qu’il dérivait. L’officier en second José Arlyn Gajo et lui-même s’en sont tenus à cette version lors de leur interrogatoire par la Criminal Investigation Division (CID) de Plaine-Magnien dans la journée de jeudi. Ils ont remis aux enquêteurs le journal de bord dans lequel ils ont « noté » ces appels. Les membres de la majorité et de l’opposition ont été les premiers à mettre en doute le professionnalisme de la NCG. Or, celle-ci précise que le capitaine Cadiz lui a seulement réclamé une assistance pour un blessé à bord. Le Mauritius Rescue Coordination Centre (MRCC) basé au quartier général de la NCG a d’abord essayé de prendre contact avec le vraquier à 23 h 55, la Marine Radio venant de l’informer que celui-ci venait de pénétrer dans la zone économique mauricienne. C’est finalement le poste de la NCG de Mahébourg qui a pu joindre le capitaine. Celui-ci a indiqué qu’il avait un blessé à bord et que ses moteurs étaient en panne. Le MV Benita croisait alors à 11 milles nautiques au sud-est de Maurice. À 5 h 30, il a demandé la permission de jeter l’ancre alors qu’il était déjà à 3,6 milles nautiques des côtes mauriciennes, indiquant qu’il n’y avait plus d’électricité à bord. L’ancre a coulé et une deuxième s’est brisée. À 6 h 30, un appel de détresse a été émis. « Si le capitaine avait expliqué son problème, nous aurions dépêché les commandos et envoyé un remorqueur à sa rescousse. Pourquoi aurions-nous fait la sourde oreille face à une telle situation ? » lance un officier. Il ne veut pas donner de plus amples détails sur l’appel de détresse du MV Benita, des questions étant inscrites pour la prochaine rentrée parlementaire mardi (voir page 3). Des développements sont attendus à l’issue du Conseil des ministres ce vendredi. Le gouvernement doit annoncer l’ouverture d’une enquête préliminaire sur cet incident.
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