Economie

Relogement des marchands ambulants: les gagnants et les perdants

Depuis que les marchands ambulants ont libéré les rues de la Capitale, certains respirent alors que d’autres broient du noir.

Les commerçants

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15794","attributes":{"class":"media-image alignright wp-image-26599","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"200","height":"240","alt":"270416-thumbs-up"}}]]« C’est une très bonne chose que les marchands ambulants ont libéré les trottoirs. Les Mauriciens tout comme les touristes peuvent ainsi accéder directement aux magasins », se réjouit Raj Appadu. Pour le président de Front commun des commerçants de Maurice, la décision de reloger les marchands ambulants est venue « combler une injustice ». « Les marchands ambulants prenaient une bonne partie de notre clientèle. Ce qui affectait nos activités. Ce qui n’était pas juste vis-à-vis des commerçants, qui contrairement aux marchands ambulants, doivent payer des locations et ainsi que des permis, qui varient de Rs 1 200 à Rs 50 000 par an », fait ressortir Raj Appadu, qui s’attend à une relance des activités des commerçants.

Les taximen, automobilistes et piétons

Raffick Bahadoor, président de la Taxi Proprietors Union, est catégorique. « Les rues de la Capitale sont dorénavant plus fluides, que ce soit le matin ou l’après-midi. C’est un fait que les chauffeurs de taxi, les autres automobilistes et les piétons circulent plus librement dans la Capitale. Nous ne pouvons qu’être satisfaits », soutient notre interlocuteur. Meenakshi, une employée d’une entreprise privée qui travaille  dans la Capitale, abonde dans le même sens. « Depuis que les marchands ambulants ne sont plus autorisés à travailler dans la rue, je rentre au bureau chaque jour avec plus de 10 minutes d’avance », soutient-elle.

Les marchands ambulants

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15795","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-26600","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"200","height":"252","alt":"270416-thumbs-down"}}]]Les perdants du plan de relogement de la mairie de Port-Louis ne sont nul autre que les  marchands ambulants eux-mêmes. « Cela fait huit jours qu’un millier de marchands ambulants ne travaillent pas. C’est une situation difficile pour eux, d’un point de vue financier, surtout avec l’approche de la fin du mois. Ces marchands ont des familles à nourrir, des factures à payer, des dépenses courantes à encourir », fait ressortir Hyder Ryman, porte-parole du Front commun des marchands ambulants. Il faut savoir que ces marchands ne refusent pas de travailler sur les deux sites identifiés par la mairie de Port-Louis (Rue Decaen à la Gare Victoria et la Place Immigration). « Du moment que les autorités fassent des aménagements pour que nous puissions charger et décharger nos marchandises et que nous ayons accès à l’eau et aux toilettes. Nous demandons également qu’on nous accorde deux mètres carrés d’espace par marchand au lieu d’un mètre carré actuellement », souligne Hyder Raman.

Les consommateurs

Elles sont plusieurs les mères de famille à regretter que les marchands ambulants aient dû libérer les rues de la Capitale. « Ces marchands étaient, pour nous, un véritable dépannage. On retrouvait, en allant prendre nos bus pour partir à la maison, tout à  portée de main et à des prix vraiment accessibles : fruits et légumes frais, vêtements, accessoires pour cuisine, etc. Aujourd’hui, il faut se rendre à deux endroits distincts pour avoir accès à eux. Ce qui n’est pas très évident après les heures de bureau », nous disent une bande d’employées, qui a l’habitude de faire du shopping dans les rues.
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