Relogement des marchands ambulants dans la capitale: les commerces s’attendent à une amélioration de leurs activités

Depuis quelques jours, on ne voit plus de marchands ambulants dans artères de la capitale.

Cette situation, affirment les gérants de magasins, apportera un coup de pouce au secteur du commerce, qui affichait la morosité depuis plusieurs années. Il est presque midi en le jeudi 21 avril. Situé au premier étage du bâtiment Shoprite, rue La Poudrière, le magasin Evidence Collection est plus rempli que d’habitude. C’est ce que constate Nashir Mohamed, gérant du magasin. Ce dernier est engagé dans la vente de vêtements prêt-à-porter pour dames. « Depuis que les marchands ambulants ne sont plus dans les rues, tous les jours je reçois une cinquantaine de clients additionnels dans mon magasin, surtout durant les heures de pointe, de 11 à 13 heures », indique-t-il. Il fait ressortir que le secteur du commerce va mal. « Je constate une baisse de 10 % de la vente d’année en d’année. Toutefois, à  la suite de cette remise en ordre dans la capitale, j’espère que la situation va s’améliorer », poursuit-il. À la rue royale, Preety, responsable d’un magasin de chaussures, abonde dans le même sens. « Les marchands ambulants étaient installés juste devant mon magasin. Ce qui fait que mes produits étaient invisibles pour les passants. Maintenant, je reçois davantage de clients dans mon magasin », dit-elle. Cette dernière s’attend à une hausse des ventes à la fin du mois. Ajay, gérant d’un magasin à la Place d’Armes, lui, se réjouit du relogement des marchands ambulants, bien qu’il y ait moins de mouvement dans la capitale. « Toutefois, ce n’est que durant la période festive que l’on pourra constater si la vente augmente ou pas », dit-il. Raj Appadu, président du Front commun des commerçants de Maurice, se dit soulagé que les marchands ambulants ne soient plus autorisés à travailler dans certaines rues de Port-Louis. « Beaucoup de commerces ont dû fermer leurs portes, parce qu’ils n’étaient pas en mesure de rentrer dans leurs frais, alors que les marchands ambulants pratiquent des prix inférieurs et n’ont aucun frais à payer », dit-il. Il ajoute que, désormais, les magasins feront face à une compétition moins rude. Par conséquent, la situation des commerçants ira en s’améliorant avec la relance des ventes. Toutefois, ajoutent nos interlocuteurs, il y a un autre problème auquel le gouvernement devrait s’attaquer : le montant des locations. Selon ces commerçants, il faut compter entre Rs 40 000 et Rs 100 000, voire Rs 200 000 de loyer chaque mois. « Il faut mettre de l’ordre dans ce secteur. Le gouvernement doit mettre en place une approche afin d’évaluer/établir le montant du loyer en fonction du positionnement des commerces », suggère Raj Appadu.