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Relativité salariale - Reaz Chuttoo : «Cette mesure était une obligation»

Les annonces faites le vendredi 9 août 2024 sur la relativité salariale continuent de susciter des débats. Dans l’émission « Au Cœur de l’Info » animée par Mélanie Duval et Patrick Hilbert le lundi 12 août, des invités ont exprimé leur avis sur ces nouvelles mesures. 

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Parmi, Reaz Chuttoo de la Confédération des travailleurs des secteurs privé et public (CTSP). Il a défendu la mesure comme une obligation visant à corriger une anomalie plutôt qu’un simple exercice de compensation. « Cela arrive à chaque fois que le salaire minimum national augmente et c’est stipulé dans la loi, notamment le National Minimum Wage Regulation », a-t-il expliqué 

Il a expliqué que l’augmentation du salaire minimum de 35 % depuis janvier 2024 a supprimé la hiérarchie salariale, créant des inégalités, notamment entre les nouveaux employés et ceux en poste depuis longtemps. Selon lui, cette mesure était donc une obligation, bien qu’il reconnaisse qu’elle a été lancée à la va-vite. 

Également invitée sur le plateau de Radio Plus, Adilla Diouman-Mosafeer, directrice de Talent Lab, a indiqué que ces mesures pourraient mettre en péril les PME déjà accablées par les charges telles que la Contribution sociale généralisée. Selon elle, bien que l’exercice de relativité salariale soit important, il manque de clarté et de consultation préalable. « D’un côté, nous sommes favorables à ces nouvelles mesures, car il est important de réaliser cet exercice. Cependant, il y a une certaine confusion. Nous avons des problèmes tant sur le fond que sur la forme de cette mise en œuvre », a-t-elle souligné, tout en se demandant s’il y a eu une analyse approfondie de la méthodologie utilisée. Elle a surtout critiqué le manque de consultation préalable avant l’annonce de ces mesures. « On a l’impression que cette décision est plus politique qu’économique », a-t-elle ajouté. 

Intervenant dans l’émission, Radhakrishna Sadien, président de la State and Other Employees Federation, a déclaré que le calcul proposé ne résout pas entièrement le problème. « L’écart est toujours là. Il y a encore des corrections à apporter. » Il estime également que la mesure est injuste pour les employés de la fonction publique, qui doivent encore patienter.

Ravin Bara, directeur de la société de ressources humaines Expertability Compagnie Ltd, est, lui aussi, intervenu par téléphone. Selon lui, la mesure ajoute une pression supplémentaire sur les employeurs, en particulier les PME. « Les charges s’accumulent et il devient de plus en plus difficile de faire face. Comment payer Rs 25 000 à un jeune diplômé sans expérience ? Finalement, il viendra travailler dans une PME pour acquérir de l’expérience et partira ensuite pour une grande entreprise », a-t-il expliqué. Il a suggéré que les entreprises gèrent les salaires en fonction de leur situation spécifique.

 

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