Economie

Relations sino-africaines : Pékin veut améliorer la coopération entre les entreprises

La conférence de presse du ministère du Commerce, le dimanche 11 mars. Qian Keming, responsable du dossier sino-africain, a expliqué que la Chine voulait améliorer les relations entre les entreprises.

Le bilan positif de coopération entre les États africains et la Chine ne suffit pas. Le ministère du Commerce chinois a exprimé le souhait que les entreprises privées prennent l’initiative et collaborent entre elles à l’avenir.

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La prochaine étape de la coopération sino-africaine se trouve dans une meilleure coopération entre les entreprises. C’est l’une des annonces d’un représentant du ministère du Commerce chinois, le dimanche 11 mars, à Pékin, lors d’une conférence de presse qui a été organisée dans le cadre de la session annuelle de l’Assemblée populaire nationale, le Parlement chinois. Le ministère du Commerce a aussi révélé quelques chiffres concernant l’impact de la coopération sino-africaine sur l’économie, avec le commerce atteignant USD 700 millions dans une des zones économiques du continent.

C’est Qian Keming, qui s’occupe du dossier de la coopération sino-africaine au ministère du Commerce, qui a donné les détails. En marge du prochain sommet du Forum sur la coopération sino-africaine qui aura lieu à Pékin en septembre, il a expliqué l’ambition de la Chine pour le développement de la coopération bilatérale avec le continent africain : « Nous voulons renforcer la coopération et la collaboration au niveau des entreprises plutôt qu’au seul niveau des compagnies d’État. Nous voulons renforcer la coopération entre entreprises privées. » Plutôt que le seul appareil d’État, le gouvernement de Xi Jinping veut donc pousser ses investisseurs privés à aller en Chine, tout en encourageant les investisseurs africains à faire l’inverse.

Outre la culture de coopération d’entreprises, Qian Keming a évoqué l’importance de poursuivre la politique de l’amélioration de la qualité de vie et d’autonomisation du continent africain. « Nous allons aligner la stratégie avec l’objectif Afrique 2030. Nous allons développer la capacité de ces pays à assurer leur propre croissance et créer de l’emploi pour réduire la pauvreté. Nous allons leur donner les moyens de bâtir leur propre croissance. » La création d’emploi pour les jeunes est notamment un point crucial de ce plan, selon Qian Keming.

Concernant le bilan de la coopération entre la Chine et l’Afrique, le responsable du dossier au ministère du Commerce a donné quelques chiffres. En matière de coopération industrielle, la Chine a offert des prêts aux PME africaines et l’objectif est de faire passer le total à USD 500 millions. 150 000 personnes ont bénéficié de formation et plusieurs accords pour la construction de parcs économiques et industriels ont été signés. Évoquant la zone de libre-échange à Kano, Nigéria, Qian Keming a déclaré que le commerce y avait atteint USD 700 millions, alors que les entreprises chinoises y avaient payé des taxes de l’ordre d’USD 580 milliards, sans compter la création de 3 300 emplois, dont 3 100 allant aux locaux.

En matière d’infrastructures, la connexion intra-africaine a aussi connu des bonds conséquents, grâce au financement de la Chine. Il y a eu notamment la ligne ferroviaire rapide entre Mombasa et Nairobi, longue de 4 800 km et également la connexion de l’Éthiopie, pays enclavé, à Djibouti via les rails. Le chemin de fer a notamment été utilisé pour le transport de vivres vers l’Éthiopie, sévèrement affecté par El Nino et menacé de famine en 2016.

 

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