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Relations industrielles : la mise en application de la Maritime Labour Convention accuse deux ans de retard 

Ratifiée le 30 mai 2014, la Maritime Labour Convention devrait entrer en vigueur le 30 mai 2015. A l’époque, Maurice faisait partie des 65 premiers pays au monde et le premier en Afrique à l’avoir ratifiée. Toutefois, l’Etat mauricien n’a toujours pas appliqué cette convention.

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Tous les éléments de cette convention devaient être inclus dans un texte de loi et appliqués, notamment dans les accords collectifs. 

De plus, tous les bateaux battant pavillon d’un pays signataire devaient être conformes aux règlements de la Maritime Labour Convention. Des sanctions pourraient être prises en cas d’infraction. 

Prenant la parole à la tribune de l’Organisation internationale du travail en juin, le président de la Fédération des syndicats du secteur public, Rashid Imrith, a dénoncé le retard de l’Etat mauricien. Il a fait ressortir que deux textes de loi ont été préparés et attendent d’être présentés au Parlement. 

Selon le syndicaliste, le Bureau international du travail de Madagascar, qui a aussi juridiction sur Maurice, les Comores et les Seychelles, suit de près cette affaire. 

Dev Luchmun, consultant en relations industrielles, est d’avis que des amendements devraient aussi être apportés aux Merchant Shipping Regulations. Il affirme que cette convention accorde une protection maximale aux gens de mer et souhaite qu’elle soit appliquée le plus vite possible car Maurice risque d’être montrée du doigt par l’Organisation internationale du travail. 

La Maritime Labour Convention concerne entre autres l’âge minimal pour travailler sur un bateau, la formation des marins, les conditions de travail et de salaires, les horaires de travail, le droit d’être rapatrié, le paiement d’une compensation, le droit à un logement décent sur le bateau, le droit à une alimentation saine, le droit à une assistance médicale et aux loisirs, le droit à une protection sociale. Sous cette convention, les marins ont aussi le droit de se joindre à un syndicat et d’être partie prenante d’accords collectifs.

 

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