Explik Ou Ka

Relations industrielles : il ne reçoit pas de boni de fin d’année depuis 2017

Vivek Doobree, Senior Labour & Industrial Relations Officer.

Un agent de sécurité n’a pas reçu de boni de fin d’année depuis 2017. Lorsqu’il a rapporté le cas au Bureau du travail, il s’est fait licencier. Selon le ministère, l’employeur est fautif et risque d’être poursuivi. 

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Christian C., un habitant de Tamarin, raconte qu’il travaillait comme agent de sécurité dans un complexe à Tamarin depuis 2017 et qu’à la fin du mois de décembre, il n’a pas reçu le montant total de son boni de fin d’année. « Mon salaire de base est de Rs 12 000. Mais à la fin de l’année, je n’ai reçu que Rs 5 000 comme boni. Le montant du boni ne correspond pas à mon salaire de base », explique-t-il. Christian est employé au sein d’une compagnie de sécurité depuis le 13 mai 2017. Depuis, il indique qu’il a eu d’autres problèmes concernant son salaire. Les jours de week-end, soit les dimanches et les jours fériés, il n’a pas été payé. « J’ai tenu bon pendant toutes ces années parce que je suis une personne dans le besoin ». Dernièrement, il a référé le cas au Bureau du travail de Bambous. De ce fait, son employeur devait être convoqué le 31 décembre puis la date a été repoussée au 9 janvier. Mais les autorités ne l’ont pas contacté, d’où la raison pour laquelle il s’est tourné vers la rédaction d’Explik ou Ka. Pire encore, ayant eu vent que son employé a consigné une plainte au ministère du Travail, l’employeur de Christian a décidé de mettre un terme à son contrat de travail verbalement. 

Intervenant à l’antenne, Vivek Dobree, conseiller au ministère du Travail, explique que ce qu’a subi Christian est inhumain. « La loi fait mention que tout employé doit obtenir au moins 75 % de son boni de fin d’année au plus tard 5 jours avant Noël. C’est chagrinant d’apprendre que Christian n’ait pas reçu de boni de fin d’année depuis 2017. Toutefois, il y a une part de responsabilité de sa part puisqu’il aurait dû rapporter le cas au ministère du Travail afin que nous puissions prendre des actions et faire un suivi du cas ou même tenter de contacter son employeur », explique Vivek Dobree. Selon le constat du représentant du ministère du Travail, l’employeur a fauté à tous les niveaux. « Tout d’abord, le boni de fin d’année n’a pas été payé intégralement. Même avec du retard, il n’a pas été payé. Pire encore, à cause de sa plainte auprès des autorités, l’employeur a décidé de mettre un terme au contrat d’emploi de Christian. Nous avons l’intention de faire le suivi de ce problème au niveau du ministère. Je demande à Christian de me contacter afin que nous puissions consulter son dossier », a informé le conseiller du ministère. 

Vivek Dobree a saisi l’occasion pour passer un message aux auditeurs. « Il faut savoir que tant que nous ne recevons pas de plainte d’un employé par rapport aux problèmes dans son emploi, il est difficile pour les officiers du ministère d’intervenir. Voilà pourquoi il est important pour les employés de loger une plainte lorsqu’ils font face à un problème. C’est leur droit et ils ont le devoir de faire valoir leur droit. Pourquoi protéger un employeur quand vous subissez des préjudices ? C’est un service gratuit offert par le ministère et il ne faut surtout pas hésiter à se rendre dans l’un de nos 19 bureaux à travers l’île, même pour des conseils. Les autorités rentreront en jeu si nécessaire. Il ne faut surtout pas avoir peur de dénoncer par peur de représailles », rassure Vivek Dobree.

Workfare Programme

Selon le représentant du ministère, si un renvoi est injustifié, l’employé peut se tourner vers la loi. Si l’employeur est trouvé coupable, il devra payer à son employeur 3 mois par année de service. « S’il n’y a pas de matière à poursuivre l’employeur, une personne licenciée intégrera le Workfare programme. C’est le ministère qui décide par rapport à des critères bien définis si l’employé intégrera ou pas le Workfare Programme. Il faut savoir que depuis l’amendement de l’Employment Rights Act, toute personne qui perd son emploi est éligible au Workfare Programme, même s’il a été licencié verbalement », explique Vivek Dobree.

 

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