La diplomatie mauricienne multiplie les efforts pour accéder à de nouveaux marchés pour les opérateurs locaux. Après l’Afrique, c’est du côté asiatique que les discussions se succèdent.
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Ces accords sont comme suit : avec la Chine, ce sera un accord de libre-échange; avec l’Inde, ce sera une version moderne du Comprehensive Economic Cooperation and Partnership Agreement qui est en gestation. Ces deux nouveaux accords vont contribuer à élargir l’espace économique du pays de manière significative et placer Maurice comme un hub commercial par excellence dans le corridor Asie-Afrique, selon le ministère des Affaires étrangères.
Mi-2018. Tel est l’objectif en ligne de mire pour que Maurice finalise les accords commerciaux avec la Chine et l’Inde. Ce sera l’aboutissement de longues discussions que les représentants mauriciens tiennent avec leurs homologues diplomatiques des deux pays. Dans les coulisses, on n’hésite pas à mettre en évidence que ces ententes requièrent toute l’attention dans les moindres détails pour que chacun puisse en tirer le maximum de bénéfices.
« La Chine et l’Inde sont les moteurs de la croissance dans le monde. Nous avons des relations commerciales privilégiées avec ces deux pays de l’Asie. Un accord avec chacun de ces pays ouvrirait la porte à de nouvelles possibilités pour les opérateurs mauriciens », affirme-t-on dans les milieux concernés.
La Chine et l’Inde sont les principaux fournisseurs de Maurice, selon le dernier rapport de Statistics Mauritius. La Chine est exportatrice d’une diversité de produits, avec une facture ayant atteint Rs 13,62 milliards au premier semestre. Dans le cas de l’Inde, le montant a été de Rs 13,83 milliards (principalement pour les produits pétroliers). En contrepartie, les exportations de Maurice vers ces deux pays sont moindres.
Dans la région : l’Afrique et 630 millions de consommateurs nous attendent
Les opérateurs mauriciens peuvent s’en réjouir. Avec la création d’une zone de libre-échange réunissant le Common Market for Eastern and Southern Africa (Comesa), la Southern African Development Community (SADC) et l’East African Community (EAC), ils auront accès à un marché rassemblant plus de 630 millions de consommateurs, a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
L’accord menant à la mise en place de ce marché, grâce au regroupement des blocs régionaux, a été signé par Vishnu Lutchmeenaraidoo, ministre des Affaires étrangères, le lundi 9 octobre, à Ébène, en présence de Sindiso Ndema Ngwenya, secrétaire général du Comesa. Maurice, qui est le 21e pays signataire, bénéficie d’un avantage certain, le pays faisant partie de chacun de ces trois blocs.
« Nous avons un secteur privé dynamique. Les opérateurs sont partie prenante avec le gouvernement du processus d’ouverture vers la région », a souligné le chef de la diplomatie mauricienne. Il a fait ressortir que l’avènement de ce nouveau marché apportera un nouveau dynamisme à l’économie locale.
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