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Relâchée après quatre mois d’incarcération pour le meurtre de son nourrisson - La jeune mère : «Un instant de colère a brisé ma vie et je le regrette amèrement»

Nandinee Nandinee, à droite, et sa mère.

Nandinee, 17 ans, qui avait été arrêtée pour le meurtre de son nourrisson de trois mois, survenu le 13 juillet, à son domicile, à Camp-Levieux, a retrouvé la liberté le 26 octobre, après avoir fourni une caution de Rs 10 000. Le Dimanche/L’Hebdo l’a rencontrée en présence de sa mère. Nandinee dit toujours penser à son défunt bébé et regrette amèrement son geste.

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Ce drame avait choqué le pays. Nandinee avait avoué avoir étranglé son nourrisson de trois mois, parce qu’il pleurait. Le drame avait eu lieu à la suite d’une dispute avec le père du bébé. L’autopsie avait révélé que le nourrisson était mort asphyxié par le contenu de son estomac. Des ecchymoses et des saignements internes avaient été décelés. Relâchée le 26 octobre dernier, l’adolescente concède que cet instant de colère a détruit sa vie.

« A mon arrestation, j’avais dit à la police que je n’aimais pas l’enfant. C’était dans un moment de colère. Je n’étais pas stable. Durant les premiers jours de mon incarcération, je pleurais sans cesse, car mon petit Vuran me manquait beaucoup. Ces images me hantent toujours et je demande à mon bébé de me pardonner. Il n’a pas mérité une telle atrocité et j’ai reconnu mes erreurs. Je demande également à tout le monde de me pardonner, car cette affaire avait bouleversé le pays », raconte Nandinee en présence de sa mère Vinoda.

L’adolescente reconnaît qu’elle n’avait pas désiré ce bébé. « Mais après sa naissance, j’ai commencé à m’y attacher. Quand j’ai appris que j’étais enceinte, c’était trop tard pour me faire avorter. à sa naissance, j’ai proposé à mon petit ami et à ses parents de prendre la responsabilité du bébé, mais ils ont refusé. Ma mère et moi, nous nous sommes occupées de Vuran. Je me souviendrai toujours de ses sourires. Je suis attristée et je n’ai plus le goût de vivre. C’est très dur, mais ma mère me soutient. C’est en prison que j’ai réalisé combien j’aimais Vuran », confie Nandinee à Le Dimanche/L’Hebdo.

La jeune mère explique qu’elle a du mal à surmonter sa peine. « Un instant de colère a brisé ma vie et je le regrette amèrement. Aujourd’hui, à cause de mon erreur, la société me montre du doigt. Les gens que je croise dans les rues ne cessent de me lancer des remarques et parfois même des insultes. Mo pa donn zot tor parski seki mo finn fer la li byen grav. Mais cela me touche beaucoup et me ramène à mon erreur à chaque fois et j’ai du mal à reconstruire ma vie. Je préfère me cantonner à la maison. Je sais que mes excuses ne changeront rien, mais j’ai pris la décision de contrôler ma colère. À chaque fois que je me mets en colère, je pense à Vuran et je me calme », confie Nandinee.

La jeune fille dit avoir retenu la leçon. « À cause d’une colère, j’ai perdu pour toujours mon enfant. Je ne l’oublierai jamais. Après ce que j’ai vécu, je conseille aux autres de  toujours contrôler leur colère, car cela peut briser leur vie, comme cela a été le cas pour moi. »

Pour se remettre d’aplomb, Nandinee souhaite devenir une artiste. « Je suis très stressée et pour m’en sortir, j’aimerais  m’exprimer à travers le dessin », dit-elle.

 Sa mère Vinoda qui avait, dans un  premier temps confié qu’elle ne pourrait jamais excuser sa fille, est revenue à de meilleurs sentiments. « Du moment que Nandinee a reconnu ses erreurs, je lui pardonne », dit la mère.

 

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