Règlements de comptes au sein de Mauritius Telecom

C’est la guerre des clans au sein de Mauritius Telecom après le départ de l’ex-Chief Executive Officer (CEO) Sherry Singh. Les employés veulent être dans les bonnes grâces du nouveau CEO Kapil Reesaul. Des messages en interne circulent au sein de l’organisme sur le bon choix du Premier ministre de faire confiance à Kapil Reesaul après le départ de Sherry Singh. Un groupe d’employés a même envoyé un message au nouveau CEO pour lui raconter le martyre qu’ils ont vécu durant le règne de Sherry Singh. Ils demandent ainsi au CEO à travers le nouveau conseil d’administration de prendre des sanctions, non des moindres, contre plusieurs chefs.

Ainsi, avec la suspension de la Chief Human Resource Officer Nirmala Ramjhuria le jeudi 4 août dernier, plusieurs employés ne cessent de dire que les proches de Sherry Singh ont été très cruels envers le personnel et ont manœuvré contre les intérêts de la société dans l’achat d’équipements de gymnastique pour la construction de MUGA un peu partout à travers l’île. Cette suspension fait suite à une enquête interne sur les contrats et les promotions accordés sous le mandat de Sherry Singh depuis sa nomination en 2015 jusqu’à sa démission le 30 juin 2022. La principale concernée occupait aussi le poste de Head of Property et des contrats alloués sont passés à la loupe.

Selon nos recoupements d’informations, des employés du département CSR sont maintenant visés, car il y a soupçon de maldonne. « Ainsi, le contrat de certains ex-employés, qui avaient pris leur Voluntary Retirement Scheme (VRS) et ont été repris par l’ancien management sous contrat, ne sera pas renouvelé », avance un membre de la direction. Ce dernier indique aussi que certains employés veulent impressionner le nouveau CEO, mais ils ne savent pas que le nouveau patron connaît très bien leur manœuvre.

On fait part également que certains employés ont un salaire de Rs 180 000 mensuellement, mais n’ont pas les qualifications requises. « Certains employés qui communiquent toujours avec l’ex-CEO veulent être dans les bonnes grâces du nouveau boss, alors que la majorité des employés sont au courant de leur petit jeu », dit le cadre. Ce dernier souligne aussi que certains cadres au sein de l’organisme sont en train de dresser une liste des VVIP dans le camp du gouvernement, mais aussi dans celui de l’opposition, afin d’être « in the good books ».