La jalousie peut faire perdre la raison. Mevin C. P., 36 ans, en sait quelque chose. Depuis mercredi, cet habitant de Trèfles est derrière les barreaux. En couple avec une jeune femme, il suspectait Avinash J., 34 ans, de lui faire la cour. N’y tenant plus et, à l’aide d’un sabre, il a agressé son présumé rival. Il n'aurait pas agi seul.
Publicité
« Zot ti dire zot pou avoy mwa lor sez roulante e get ki zot inn resi faire ! » Désormais Avinash J., originaire de Trèfles, se rend compte que ces menaces n'étaient pas vaines. Allongé sur un lit à l'hôpital de Candos, il se remet lentement de l’agression dont il a été victime. Il a le bras et la jambe plâtrés et ses membres ont failli être sectionnés.
Avinash explique qu'il connaît bien son agresseur : « Auparavant, j’allais régulièrement chez Mevin, mais j’ai eu des ennuis avec la police, j'ai fait de la prison et, depuis, cela n'allait plus avec lui et sa famille, indique-t-il. J’ai connu sa compagne à travers une cousine mais il ne m’est jamais venu à l’idée de sortir avec elle et je ne comprends pas pourquoi il m’a soupçonné » .
Cependant, ajoute Avinash, pas plus tard que mardi, un ami a demandé à sa mère quand il allait se marier avec celle qui est… la copine de Mevin. « Il y a trois semaines, j’ai été agressé au cutter au visage justement à cause des soupçons de Mevin. » Bien qu’il a fait savoir qu’il n’avait aucune mauvaise intention envers la compagne de son ami, les choses ne se sont pas arrangées pour Avinash J., ancien toxicomane et actuellement sous traitement de la méthadone.
« Ziska lezo »
Mercredi matin, accompagné d'un ami, lui aussi sous traitement de ce substitut, il est allé prendre sa dose : « Il était 7h55 et nous étions près du marché lorsque mon ami m’a invité à boire un thé. » Quelques secondes plus tard, Avinash a entendu quelqu’un qui l’appelait. « Lorsque je me suis retourné, j'ai vu Mevin et son père. Il avait un sac-à-dos et il en a retiré un sabre. Dans l'autre main, il avait un cutter. Ils se sont approchés et m’ont roué de coups, confie Avinash. Mon sey defan moi ek lamé lipier me linn tap moi lor licou et lor mo lekor partou ziska lezo, ti capav perdi lamé lipier. Sa inn pas devant enn tas dimoune me personn pann vinn tire mwa. »
Ce n’est qu’une fois effondré sous les coups de son agresseur que la police a été alertée. Une fois sur place, les policiers ont découvert la victime à peine consciente. Immédiatement conduit à l'hôpital de Candos, Avinash a pu donner le nom de son agresseur. Mevin C.P., appréhendé dans la matinée, a comparu devant la cour de Rose-Hill sous une charge provisoire d'agression avec préméditation. La police a objecté à sa remise en liberté sous caution. Il a demandé à être assisté d'un homme de loi pour donner sa version des faits.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !