Certains de nos réservoirs ne sont même pas remplis à moitié. Et la situation dans les nappes phréatiques n’est guère réjouissante. Afin que tous ses abonnés aient de l’eau, la Central Water Authority a dû fermer les vannes et imposer un régime de distribution. Certaines régions ne seront approvisionnées que pendant quatre heures.
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Au 22 décembre 2017, les réservoirs du pays affichaient un taux de remplissage de 51,8 % en moyenne (voir plus loin), contre 55,6 % en 2016. Mare-aux-Vacoas, qui est le plus grand, contient en ce moment 14,77 millions de m3 d’eau alors qu’il peut en contenir bien plus, soit 25,89 millions de m3. Les techniciens de la Central Water Authority (CWA) font de leur mieux pour que les abonnés aient de l’eau. Les responsables des six zones – Nord, Est, Ouest, Sud, basses et hautes Plaines-Wilhems – se rencontrent pour un constat.
La situation n’est guère mieux dans les nappes phréatiques du pays. Du coup, depuis le 20 décembre, plusieurs régions, dont celles de l’Ouest, sont touchées par des coupures. Un régime de distribution a été instauré. Depuis le mercredi 20 décembre, ceux qui habitent les régions de Petite Rivière-Noire, Case Noyale, La Gaulette, Coteau-Raffin, Morcellement La Flèche, Morcellement Petite Morne, Le Morne Village, Dilo-Pourri, Morcellement Gambier et les hôtels avoisinants sont approvisionnés en eau pendant quatre heures seulement par jour. Soit de 16 heures à 20 heures.
Depuis le jeudi 21 décembre, les abonnés de la CWA qui vivent à Palma, Bassin, Morcellement Appadoo, Rughooputh Lane et Mgr Leen ont de l’eau pendant huit heures par jour : de 14 heures à 22 heures. Les habitants de Bambous, Médine, Eau-Bonne, Limit NHDC (Bambous), Geoffroy Road, SOS Village et Cité La Ferme sont approvisionnés en eau pendant sept heures par jour, c’est-à-dire de 14 heures à 21 heures.
Les gros consommateurs
Ceux qui résident dans les basses Plaines-Wilhems ne sont pas non plus épargnés par les coupures. Depuis le vendredi 22 décembre, les habitants de Camp-Levieux, NHDC, Arrianne, Verger Bissambar, Morcellement St-Daniel, Morcellement New Town, Morcellement Nouvelle-Ville, Nabe, Boundary, Hugnin, Labourdonnais et Prince de Galles ne reçoivent de l’eau que pendant cinq heures dans la matinée, soit de 4 heures à 9 heures.
Ceux qui vivent à Stanley, Plaisance, Abattoir, Kalla, Giroday, Pigeot, De Plevitz, Goomany et La Reine n’auront de l’eau que pendant cinq heures, soit de 16 heures à 21 heures. Dans le centre de Rose-Hill, les robinets couleront de 9 heures à 15 heures. Les habitants de Coriolis, de l’avenue Naz et de Chady Lane sont relativement mieux lotis que les autres. Ils reçoivent de l’eau de 16 heures à 04 heures le lendemain.
Les coupures concernent aussi les régions du Nord, surtout Grand-Baie et Pereybère. Ce qui pose problème quand on sait que la consommation d’eau est grande dans les hôtels et les bungalows en cette période de l’année, en raison du fort taux de remplissage. De son côté, l’Irrigation Authority a réduit sa distribution d’eau aux planteurs dans le Nord.
Au sein de la CWA, on souligne qu’il y a déjà un plan pour que la population ne souffre pas de cette situation. Des camions-citernes de l’organisme, de même que ceux de sous-traitants, sillonneront le pays et les régions telles que Grand-Gaube, Calodyne, et Morcellement Swan, à Pereybère, afin que les gens aient de l’eau.
Certains réservoirs même pas remplis à moitié
Les différents réservoirs du pays ne sont remplis qu’à 51,8 % en moyenne, alors qu’à la même période l’année dernière, ils étaient à 55,6 %. Mare-aux-Vacoas, qui est le plus important, est rempli à 57 %. Au 22 décembre 2017, il ne contenait que 14,77 millions de m3 d’eau, alors que sa capacité est de 25,89 millions de m3. Le Midlands Dam est, lui, rempli à 55,6 %. S’il est capable de contenir 25,50 millions de m3, il affiche un volume de 14,19 millions de m3 d’eau en ce moment. La Ferme n’est, pour sa part, même pas rempli à moitié. Il affiche un taux de remplissage de 29,5 %, avec 3,40 millions de m3 d’eau, alors qu’il a une capacité de 11,52 millions de m3.
Autre réservoir qui affiche un taux en-dessous de 50 % : La Nicolière. Il est rempli à 36,1 % uniquement, avec ses 1,90 million de m3 d’eau. Pourtant, il peut en contenir 6,26 millions de m3. Quant au réservoir de Mare-Longue, il est rempli à 63,2 %, avec 3,97 millions de m3 d’eau, alors qu’il a une capacité de 6,28 millions de m3. Le Piton-du-Milieu affiche plus ou moins le même taux. Il est rempli à 63,5 % avec 1,90 million de m3 d’eau alors qu’il a la capacité de contenir 2,99 millions de m3. Si on tient compte du volume d’eau qui est entré et sorti de chaque réservoir, on comprend mieux les taux de remplissage. Au 22 décembre, 3 000 m3 d’eau sont entrés dans le réservoir de Mare-aux-Vacoas, contre 100 830 m3 qui en sont sortis.
À La Nicolière, ce sont 242 000 m3 qui sont entrés, contre 176 000 m3 qui en sont sortis. L’écart est encore plus grand dans le cas de La Ferme. Si 978 m3 sont entrés dans le réservoir, 37 190 m3 en sont sortis. Situation similaire dans le cas de Mare Longue. Pas moins de 1 035 m3 sont arrivés jusqu’au réservoir, alors que 20 000 m3 en sont sortis. Au Midlands Dam, ce sont 230 000 m3 d’eau qui sortent quotidiennement. Il faut savoir qu’il dessert La Nicolière. À Piton-du-Milieu, ce sont 21 700 m3 qui ont été distribués.
Irrigation Authority diminue le rationnement de 50%
Les planteurs du Nord souffrent. Si, en cette période de l’année ils récoltent des légumes, ils ne reçoivent pas, en ce moment, le volume d’eau qu’ils ont l’habitude d’avoir. Raison : l’Irrigation Authority a diminué de moitié son approvisionnement en eau dans cette partie de l’île. L’organisme explique qu’il a pris cette décision en raison du niveau de l’eau qui a chuté dans les réservoirs de Midlands Dam et La Nicolière. Le premier alimente le second pour l’irrigation des champs. « Nous avons reçu des instructions de stocker l’eau afin de nous préparer pour des moments difficiles », avance une source proche du dossier. La durée de pompage a également été réduite dans d’autres endroits. Si l’exercice durait sept heures auparavant, il se déroule désormais pendant cinq heures. « Cela est envisagé, car le niveau de l’eau dans les rivières a aussi diminué », conclut notre source.
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