Après une grève de la faim de huit jours, quatre des trente réfugiés de Saint-Malo ont mis fin à leur mouvement de grève de la faim à la mi-journée du lundi 19 février. Cela fait suite aux arrangements intervenus entre eux et la National Housing Development Company Limited (NDHC).
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Malgré l’engagement pris par Gilles L’Entêté, Managing Director de la NHDC, les réfugiés de Saint-Malo ne sont pas près de quitter le centre communautaire de la localité. « Nou pena plas pou
ale », martèlent-ils. Après la rencontre avec le Managing Director de la NHDC, ils ont pris l’engagement de relancer leurs démarches pour obtenir de quoi payer la location d’une maison en attendant les procédures pour l’acquisition d’un complexe de la NHDC.
Gilles L’Entêté souligne qu’aucun accord n’a été conclu avec les réfugiés et qu’aucun passe-droit ne sera autorisé aux réfugiés de Baie-du-Tombeau. Il précise que les familles inscrites auprès de l’organisme ont été priées de réunir 50 % de la somme requise pour faire le dépôt de 10 % nécessaire pour enclencher les procédures pour l’obtention d’une maison , soit Rs 20 000. Une entreprise de Baie-du-Tombeau à été approchée pour s’acquitter de la somme additionnelle, nous a-t-il affirmé.
Le Managing Director de la NHDC explique que, selon les procédures établies, une fois le dépôt effectué, chaque demandeur d’un logement de la NHDC doit passer devant un Board pour des entretiens, avant d’être admissibles à avoir les clés de la maison. Et de préciser : « Les refugiés de Saint-Malo ne seront pas exemptés de cette procédure. »
Dès ce mardi matin 20 février, les familles concernées vont enclencher leurs démarches auprès du ministère de la Sécurité sociale pour solliciter de l’aide. En obtenant de quoi payer la location d’une maison, ils vont au centre communautaire. Elles vont ensuite attendre que les procédures auprès de la NHDC soient complétées et qui prendront environ trois mois, comme précise au Défi Quotidien Me Krishna Sawoo qui soutient les réfugiés.
Au bout de 23 jours, la situation est devenue intenable au centre communautaire pour les grévistes de la faim. « Ce n’etait pas des conditions idéales pour habiter dans ces logements de la NHDC, mais nous n’avons pas le choix », explique Stéphanie Pasnin.
Jacques Douglas Baya, heureux d’avoir mis fin à sa grève de la faim précise, « si malgré notre bonne volonté, on constate que les choses n’avancent pas, nous allons récidiver ». Lors de notre visite, le menu du jour étaient des faratas accompagnés d’une boîte de saumon pour tout le monde. Chaque jour, tous comptent sur la générosité des uns et des autres pour pouvoir manger à leur faim.
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