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Réforme électorale : le forcing ultime au Parlement

Parlement À dimanche soir, le gouvernement faisait tout pour convaincre l’opposition de voter pour la réforme.

Les débats sur la réforme électorale reprennent à l’Assemblée nationale ce lundi. Si l’opposition, dans son ensemble, a tourné le dos à la réforme et la majorité de trois quarts nécessaires n’est pas acquise, au gouvernement l’on espère encore pouvoir retourner la situation. Mais, en son sein même, l’unanimité n’est pas acquise. En attendant, des amendements pourraient être apportés pour convaincre.

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Le Constitution (Amendment) Bill, texte de loi qui comporte la réforme électorale, ne devrait pas être présenté en troisième lecture avant mardi soir. Ce lundi, les débats reprennent. Depuis vendredi, 17 orateurs se sont succédé. Il en reste encore une vingtaine.

Entre-temps, le gouvernement espère toujours pouvoir convaincre trois quarts des députés de voter en faveur de son texte de loi afin de le faire adopter. Cependant, à dimanche soir, le chiffre de 52 députés semblait loin. Il était même question que le chiffre de 45 députés – le nombre d’élus du gouvernement ainsi que les deux députés de l’Organisation du Peuple Rodriguais (OPR) – pourrait ne pas être atteint.

La position du ministre de la Santé, Anwar Husnoo, est très attendue. Durant le week-end, dans son milieu proche, l’on affirmait qu’il pourrait s’abstenir au moment du vote. Le principal concerné reste, cependant, muet sur ses intentions. D’ailleurs, le ministre Husnoo figure parmi les très rares ministres à ne pas prendre la parole à l’heure des débats. Celle du député ML (Muvman Liberater), Sangeet Fowdar, qui ne prendra également pas la parole, est aussi attendue.

Au niveau de l’opposition, si une ligne de communication avait été ouverte avec le Mouvement patriotique, Kavi Ramano et surtout le MMM, il y a eu un revirement complet vendredi dernier.

Les discours du Premier ministre, Pravind Jugnauth, et le ministre Mentor, sir Anerood Jugnauth, n’ont pas donné satisfaction et ont braqué certains.

Alors que Paul Bérenger annonçait déjà sur sa page Facebook vendredi que « la position du MMM face aux éventuels projets de loi n’impacte, en aucun cas, notre intention d’aller seul aux élections» et avait rappelé son comité central pour samedi afin de faire avaliser l’intention du MMM de voter en faveur de la réforme, après les deux discours, la décision a été prise de stopper court. Lors d’un point de presse, samedi, Paul Bérenger a justifié cette décision : « Nous ne sommes pas du tout d’accord avec les propositions d’origine. Tout nous sépare de ça ».

Le leader des mauves s’attendait à ce que le gouvernement apporte des amendements, notamment sur la dose de représentation proportionnelle.  Au haut niveau à l’Hôtel du gouvernement, l’on affirme être prêt à apporter des amendements et, notamment, de passer à une dose de représentation proportionnelle de 12 députés à 14, conformément au souhait du MMM. « Mais encore faut-il que le MMM face une contre-proposition claire dans ce sens, mais ce n’est pas le cas jusqu’ici », indique notre source.

 

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