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Réforme électorale : la déclaration de l’appartenance ethnique complètement abolie

Réforme électorale

Outre l’introduction d’une dose de proportionnelle dans le système électoral, les candidats aux élections générales ne seront plus obligés de déclarer leur appartenance ethnique.

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La déclaration de l’appartenance ethnique sera chose du passé aux prochaines élections générales. C’est ce qu’on affirme dans les milieux proches de l’Hôtel du gouvernement. Ainsi, un projet de loi sur la réforme électorale serait présenté avant la fin de l’année. Le ton a d’ailleurs été donné vendredi dernier au conseil des ministres qui a passé en revue les recommandations du comité ministériel qui a été institué sur le sujet. 

L’abolition de cette pratique marquera un tournant dans l’histoire politique mauricienne. Un premier pas avait été fait par le Parti travailliste lors des dernières élections générales. Les candidats avaient eu le choix de ne pas déclarer leur appartenance ethnique. Certains avaient cependant choisi de le faire, à l’instar du leader du Mouvement militant mauricien, Paul Bérenger.

Cette décision aura inévitablement des conséquences sur le Best Loser System. Ce système apprenons-nous, d’une source bien informée à l’Hôtel du gouvernement, sera ainsi appelé à disparaître sous sa forme actuelle. Il incombera aux leaders politiques d’effectuer le repêchage des candidats.

Un des autres aspects de la réforme électorale concerne le nombre de députés. Il sera revu à la hausse. Rodrigues aura ainsi trois élus au lieu de deux. Six députés correctifs seront choisis par les leaders de partis, alors de 12 autres parlementaires seront élus à la proportionnelle.

Treize ans se sont écoulés depuis que Rezistans ek Alternativ a initié la première action en cour contestant l’obligation faite à tout candidat aux élections de décliner son appartenance ethnique. Dans un récent entretien au Défi Media Group, Ashok Subron devait dire : « C’est un grand combat initié par Rezistans ek Alternativ. Notre Constitution divise la population de Maurice, uniquement pour des besoins politiques et électoraux. En 2005, nous avons obtenu une première victoire avec le jugement rendu par le Senior Puisne Judge Eddy Balancy. Par la suite, il y a eu un revers de situation. Le Conseil privé a retourné l’affaire aux autorités nationales, en soulignant que nous avions une affaire solide à défendre. » Les autorités mauriciennes sont appelées à s’aligner sur la décision du Comité des Droits de l’homme des Nations unies, qui avait tranché en faveur de Rezistans ek Alternativ en septembre 2012.

 

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