Politique

Réforme électorale : la circonscription avec trois élus à revoir Paul Bérenger ne prévoit pas de législatives avant début 2020

« Conserver 20 circonscriptions avec trois députés n’est pas sacré. Ce n’est pas inscrit dans la Constitution. L’heure est venue de nommer un Select committee du Parlement pour revoir complètement notre système électoral. » Les propos sont de Paul Bérenger. À noter qu’il dit avoir des indications que les prochaines élections générales ne seraient pas organisées avant le début de 2020.

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Lors de sa conférence de presse à l’hôtel Hennessy Park, à ébène, samedi, le leader du Mouvement militant mauricien (MMM) a longuement commenté le redécoupage électoral, avec en arrière-plan l’Electoral Boundaries Commission (EBC), qui est en plein travaux dans le cadre de son rapport décennal.

À une question de Le Dimanche/L’Hebdo, le leader du MMM affirme être « open-minded » par rapport à une révision totale d’un système avec 20 circonscriptions comptant chacun trois députés. Durant les années 60, Maurice comptait 40 circonscriptions avec chacune un député. « Une grosse responsabilité repose sur les épaules de l’Electoral Boundaries Commission », dit-il. La Constitution stipule que celle-ci doit présenter un rapport tous les 10 ans pour recommander un redécoupage électoral là où le besoin se fait sentir. La Constitution indique aussi que les circonscriptions doivent compter plus ou moins le même nombre de votants. Dans la réalité, c’est très loin d’être le cas, car le nombre varie énormément d’une circonscription à l’autre. « Cela a commencé à pousser de travers depuis 1966 et redresser un arbre qui pousse de travers n’est pas facile. Il y a un déséquilibre total », souligne Paul Bérenger.

Par contre, il « condamne totalement les attaques encore plus virulentes » de Xavier-Luc Duval contre l’EBC « à un moment où elle est en plein travail ». À noter que la Commission électorale et l’EBC  sont constituées des mêmes membres. Pour Paul Bérenger, la Commission électorale « est la plus importante institution du pays ». En l’attaquant, Xavier-Luc Duval « s’est disqualifié en tant que leader de l’opposition ».

Abordant les tuyaux cassés à Rose-Hill dans le cadre des travaux du Metro Express, Paul Bérenger dénonce les lenteurs pour leur réparation. Pour lui, c’est une chose « inacceptable, tout comme l’est le manque d’informations au public ». Il note cependant que Nando Bodha, ministre du Transport et des Infrastructures publiques « n’a pas mal réagi » au Parlement, vendredi, quand la question a été abordée. « Les habitants doivent faire part de leurs réclamations pour les dégâts subis. Nando Bodha n’a pas été négatif. Il a dit que dans le contrat de Larsen & Toubro, il y a provision pour des dédommagements. C’est ce qu’il faut explorer en priorité. »

Concernant les 110 kilos d’héroïne saisis le 30 octobre, Paul Bérenger déplore qu’il y a un manque de suivi : « Les trois personnes arrêtées ne sont que des exécutants. Il faut remonter plus haut. On en est encore à chercher le propriétaire du hors-bord. Et les téléphones portables saisis n’ont pas encore été examinés. C’est inacceptable. »

Paul Bérenger estime que les élections générales n’auront pas lieu avant début 2020. « Il semblerait que Pravind Jugnauth a l’intention d’aller quelques mois au-delà du 22 décembre 2019, date de la dissolution automatique du Parlement. Cela aura son prix. » Le chef des mauves déplore aussi les choix économiques et les priorités du gouvernement.

 

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