Passionnés de graphisme, Reetesh Motah met son expertise en animation au service d’entreprises mauriciennes et étrangères, notamment pour des films publicitaires.
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Reetesh Motah, directeur de RollingPicktures, a toujours été attiré par le graphisme. Durant son enfance, les griffonnages deviennent vite des dessins plus aboutis. Très jeune, il poursuit des études en graphisme publicitaire à Bombay en Inde. De retour à Maurice en 2000, il travaille dans différentes agences. En 2003, le jeune homme met le cap sur Londres, au Royaume-Uni, pour y décrocher un Master en cinéma et animations numériques.
« Après beaucoup de combats audiovisuels et après avoir acquis de précieuses connaissances à Londres et plus récemment à Jeddah en Arabie saoudite, je ne ressens plus le besoin de me disperser et je retourne au bercail en 2013 », raconte Reetesh Motah. Peu après, RollingPicktures voit le jour comme département de motion design et film d’animation au sein d’une agence de communication. Mais le 14 juillet 2015, Reetesh Motah prend son indépendance quand RollingPicktures Ltd est enregistrée.
« Avec l’amélioration des bandes passantes et l’explosion du numérique, il faut bien répondre à la demande grandissante des films d’animation. Les applications sont multiples et de plus en plus de milieux, tels le cinéma, la télévision, Internet, les interfaces graphiques et le e-learning sont concernés. Quand je suis parti à Londres, j’avais cette vision de ‘better moving images on our screens’. J’en ai fait la vision de mon entreprise », a confié Reetesh Motah.
Néanmoins, sur le plan local, le directeur de RollingPicktures estime que le ralentissement de l’activité économique à Maurice freine la demande pour les activités que son entreprise propose.
Les compagnies locales, selon lui, puisent souvent dans leur budget publicitaire pour financer d’autre besoins qu’elles considèrent plus importants. Néanmoins, Reetesh Motah est d’avis qu’avec les nouvelles formes de supports et la montée de la communication numérique, la publicité se démocratise. « Des spécialistes ont estimé que le numérique dépassera la télévision et deviendra le premier média. Je pense qu’à Maurice, cette situation est inévitable », a affirmé l’entrepreneur.
RollingPicktures compte des clients à Maurice et à l’étranger, notamment à la Réunion, au Royaume Uni, en Arabie saoudite, à Mayotte et aux Antilles.
Les activités de RollingPicktures
RollingPicktures, dont le cœur de métier est la création et la réalisation de films numériques, associe le regard publicitaire et l’expertise technique du ‘motion design’ et de l’animation pour proposer un large choix de créations originales. « On répond aux besoins de performance et de réactivité des entreprises sur les marchés locaux et étrangers.
Écriture, dessins de préparation, animation en deux dimensions (2D) et trois dimensions (3D), tournage et effets spéciaux sont parmi les techniques et processus utilisés pour créer nos œuvres », a expliqué le directeur de RollingPicktures.
Les obstacles rencontrés
« Sans le soutien de mon épouse, je n’en serai pas là », dira Reetesh Motah. Le soutien de sa famille est important pour lui qui a lancé son entreprise avec ses propres équipements et logiciels. Il a vite épuisé la petite somme dont il disposait comme fonds de roulement. « Quand j’ai approché ma banque pour un prêt, ça n’a pas abouti car ma demande du Development Scheme Certificate avait été rejetée. Même une autorisation de découvert n’est pas simple à obtenir sans garantie. Pour améliorer ma rentabilité et atteindre mes objectifs, j’ai dû élargir l’activité commerciale par-delà le cœur de métier. J’opère toujours grâce à un ‘business model’ non conventionnel », a-t-il souligné.
Selon Reetesh Motah, créer une nation d’entrepreneurs comme le souhaite le gouvernement n’est pas chose facile. Car 47 % des 124 000 PME opèrent à un niveau de subsistance. Et l’entrepreneur de citer l’expert américain en management stratégique, Michael Kami, qui affirmait : « Une vision sans action n’est qu’une hallucination ». Le directeur de RollingPicktures note qu’une année s’est déjà écoulée en ce qui concerne la préparation d’un plan directeur avec des ambitions peu réalistes.
Reste à savoir qui se chargera de l’exécution de ce plan. Le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ne représente que 0,4 % des petites entreprises. Ce secteur à fort potentiel prendra-t-il plus d’ampleur dans la structure du Produit intérieur brut (PIB) national ? « Pas sans des mesures plus adaptées de la part de l’État et la tolérance des grands conglomérats », devait conclure Reetesh Motah.
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