Roshi Bhadain concède que le réenregistrement obligatoire des cartes SIM est une bonne chose dans le combat contre la criminalité. Ce qui le chiffonne toutefois c’est le timing. Référence est ici faite aux élections générales prévues cette année. « La crainte au sein de la population est le risque de manipulation des informations fournies », a déclaré le leader du Reform Party alors qu’il intervenait dans l’émission « Au cœur de l’info » de Radio Plus animée par Jugdish Joypaul le vendredi 9 février 2024.
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Roshi Bhadain a reconnu que l’exercice, qui a démarré le 21 octobre 2023 et qui doit prendre fin le 30 avril 2024, permettra à la police d’être plus efficace dans ses enquêtes, surtout dans des affaires relatives au trafic de stupéfiants. « Pour combattre le crime, la police doit parfois savoir à qui a été attribué un numéro de téléphone. Ça, c’est le bon côté (de cet exercice ; NdlR) », a-t-il dit.
Le problème, selon le leader du Reform Party, vient du timing. « Pourquoi fallait-il faire un tel exercice juste avec des élections générales ? Un gouvernement qui n’a rien à cacher peut très bien laisser passer les élections avant de demander à tout le monde de réenregistrer sa carte SIM. Ce sera alors au parti qui remportera les élections de décider s’il souhaite ou non poursuivre avec cet exercice », dit-il.
Pour Roshi Bhadain, un tel exercice ne manquera pas de susciter la peur au sein de la population. « Dimounn la fini met sa. Na pa pou kapav tire. Li kapav vre, li kapav fos, me dimounn la pa pou tir sa dan so latet », estime-t-il.
Dans ce même registre, il est d’avis que la tenue des élections générales devrait, selon lui, intervenir entre juillet et août, soit juste après l’exercice budgétaire. « Me pa pou depas oktob », estime-t-il.
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