Redécollage : «Maurice aurait perdu gros avec la disparition de MK», dit Megh Pillay

Aux commandes d’Air Mauritius sous différents régimes, Megh Pillay affirme que l’économie mauricienne, le tourisme et l’écosystème aéroportuaire ne pourraient vivre sans la compagnie nationale d’aviation. Réagissant au vote des créanciers en faveur d’un nouveau départ de MK, il a rappelé que le transporteur est une pièce centrale dans le flux des arrivées touristiques.

« Mieux vaut tard que jamais ! Maurice aurait perdu gros avec la disparition de MK. On ne sauve pas la compagnie pour ses employés ou pour le bien-être de ses créanciers. On sauve Air Mauritius parce que c’est une compagnie clé pour l’économie mauricienne », a-t-il commenté après l’annonce du vote favorable. « Dans une année normale, elle a compté jusqu’à pour 50 % du flux des passagers avant de chuter à 40 % avec la concurrence des transporteurs étrangers. Donc, elle est toujours en position de force, qu’on soit en crise ou dans un environnement opérationnel normal. »
Dans le monde de l’aviation, les projecteurs sont braqués sur les hauts et bas du transporteur. Or, on tend à ignorer que la compagnie d’aviation a une base d’opération (Plaisance), s’approvisionne en Jet A1, requiert l’assistance technique au sol, entre autres. La disparition de MK aurait entraîné une chute dans les revenus de ces prestataires de services.

« Sachez aussi qu’Air Mauritius a un rôle majeur dans l’économie mauricienne de l’aviation. Tant de compagnies en périphérie bénéficient des contrats avec le transporteur national », poursuit notre interlocuteur.

Et d’ajouter : « D’une part, la disparition d’Air Mauritius signifierait qu’on met une croix sur des milliards de roupies de revenus en devises étrangères qui sont rapatriés au pays. Et, d’autre part, les infrastructures et sociétés aéroportuaires seraient contraintes de dépendre des transporteurs étrangers. »