Recrutement : Geeta Dhami, le capital humain au bout des doigts

Elle est la directrice d’une nouvelle agence de recrutement qui a démarré ses activités début mars. Geeta Dhami compte se démarquer en se concentrant sur l’humain, un aspect qu’on a tendance à ignorer dans ce monde compétitif. Cette approche a pour source son expérience acquise à l’international.

Maurice est en manque de compétences pour son développement et l’État a dû faire appel aux Mauriciens d’ailleurs. Mais Geeta Dhami, la quarantaine, mariée et mère de deux enfants, n’a pas attendu cet appel pour mettre son expérience au service de l’économie mauricienne. Un an après être rentrée au pays, elle lance sa compagnie, Prospects Recruitment Ltd après un parcours déjà riche, ayant travaillé au sein de grands groupes mondiaux. Geeta Dhami parvient à relever le défi d’être épouse, mère et directrice d’une nouvelle agence.

« En tant que spécialiste de ressources humaines, je jette un tout autre regard sur le recrutement. Il est important d’avoir une compréhension globale du recrutement avec un accent sur l’humain et pas uniquement à travers les yeux d’un recruteur qui cherche à sceller un accord entre le demandeur d’emploi et l’entreprise », explique Geeta Dhami. L’important, dit-elle, est de prendre le temps de comprendre et s’aligner aux attentes des clients, que ce soit  l’entreprise ou le demandeur d’emploi. « Nous avons une vision sur le long terme du recrutement », soutient-elle. Elle fait ressortir que son agence prépare les candidats afin qu’ils soient les meilleurs aux entretiens, en mettant à leur disposition des séances de coaching et de formation, ajoutant ainsi une énorme valeur au processus de recrutement, tant pour le candidat que pour le client.

Geeta Dhami  est née en Irlande de parents mauriciens, partis pour y faire des études et qui y sont restés pour travailler et acquérir de l’expérience. À 11 ans, la famille rentre à Maurice. En neuf mois, elle apprend la langue française pour prendre part aux examens du Certificate of Primary Education. Après des études au LCQB, direction l’Écosse, où elle décroche un diplôme en marketing. Après Dublin et Glasgow, pour boucler la boucle dans les principales capitales des îles britanniques, elle s’installe à Londres afin d’être proche de sa sœur, qui y vit. Son premier emploi, elle le décroche en Grande-Bretagne, chez Nissan Motors, un des plus grands groupes automobiles mondiaux. Elle y fait son entrée en tant qu’intérimaire, mais obtient rapidement un emploi permanent.

Force est de constater que ses premiers pas dans le monde professionnel déterminent aujourd’hui l’une des particularités de son agence de recrutement. En effet, elle est aussi à l’écoute de ceux qui veulent travailler en intérim. « Grâce au travail intérimaire, les employés peuvent gagner leur vie en améliorant leurs compétences, explorer différentes options de carrière, faire l’expérience de différentes entreprises et cultures d’entreprise et créer des réseaux professionnels. Les demandeurs d’emploi, eux, peuvent offrir une flexibilité à ceux qui souhaitent organiser leur travail et trouver un emploi permanent par la suite. » Et d’ajouter que l’emploi temporaire est particulièrement adapté à la jeune génération de travailleurs, qui a peu ou pas d’expérience de travail et aux femmes revenant d’une interruption de carrière, qui recherchent un emploi flexible qui pourrait leur permettre de gérer à la fois les responsabilités professionnelles et familiales.

Tout en étant chez Nissan Motors, elle entame des études aboutissant à une maîtrise en ressources humaines. FM Global – un des leaders mondiaux dans l’assurance de l’immobilier commercial et industriel – l’accueille pendant trois mois pour son stage en entreprise. Sa dissertation est primée, ce qui lui permet d’obtenir un emploi permanent. Par la suite, elle prend du service au sein de BUPA, toujours dans les ressources humaines. Quand elle prend son congé de maternité, Geeta Dhami est Head of HR d’une des filiales londoniennes du groupe. Puis, elle crée son agence de conseils en ressources humaines. Fin 2016, elle retourne au pays pour être plus près de sa famille et pour offrir à ses enfants une meilleure qualité de vie.