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Recrutement dans la Force policière : zoom sur le «Vetting»

Ashik Tarachand et le policier Leroy Monvoisin Ashik Tarachand et le policier Leroy Monvoisin

Deux policiers arrêtés en une semaine pour des cas de vol. Avant le recrutement de chaque policier, plusieurs facteurs sont pris en compte. Outre, l’aspect médical et les critères d’éligibilité, le « Vetting » demeure l’une des étapes déterminantes pour l’embauche de chaque policier. 

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L’exercice du « Vetting » pour les nouvelles recrues de la force policière démarre dès que la Discipline Forced and Service Commission ait établie une liste des candidats présélectionnés se basant sur les critères établis. Par la suite, la DFSC soumet la liste des présélectionnés au Commissaire de police pour un exercice de « Vetting ».

Ce dernier fait parvenir cette liste des présélectionnés à différents départements, dont le Prosecutor’s Office, le bureau du CID, les District Headquarters ainsi que le National Security Service (le NSS). L’exercice de « Vetting » se déroule à plusieurs niveaux. Le bureau de la Poursuite et celui du CID vérifient si l’aspirant policier a déjà été condamné par une cour de justice ou encore s’il a déjà eu des démêlées avec les forces de l’ordre.

Par ailleurs, l’étape la plus importante pour cet exercice de « Vetting » est entamée par le National Security Service. « Ou konne Alain (prénom fictif) eski li pé travail ? Qui so bane fréquentation ». Autant de questions posées par des membres du National Security Service à l’entourage des présélectionnés. « On ne s’adresse jamais au policier ou à ses proches parents », explique un des agents du NSS qui mène cette enquête discrète.

Quand il soumet son rapport final, l’agent du National Security Service doit être en mesure de faire état du caractère de l’individu, de ses fréquentations et autres habitudes. De plus, il est aussi tenu à faire mention du train de vie du futur policier et de préciser si l’aspirant policier ne vit pas au-dessus de ses moyens, nous explique un membre du service des renseignements sous le couvert de l’anonymat

« On doit vérifier et contre- vérifier les informations avant de soumettre notre rapport », nous explique l’un d’eux. Mais il arrive que dans certains cas des personnes interrogées induisent en erreur les membres du NSS.  « Cela m’est déjà arrivé qu’un proche d’un aspirant policier m’avait mis sur une fausse piste en me donnant une description favorable de son neveu qui était sur la liste des aspirants policiers, il m’avait assuré que son neveu était quelqu’un de bien et apte à se joindre à la force policière ». Après avoir obtenu cette assurance, le policier attribue une note favorable au candidat.

Mais après son intégration dans la police c’est un autre visage de cette personne qu’on découvre. On arrive à établir qu’il avait eu des déboires avec la justice.

« J’ai dû m’expliquer auprès de mes supérieurs sur ce manquement et ils m’ont invité à être plus prudent à l’avenir », explique ce membre du NSS basé dans le nord de l’ile. 

Mais les membres du NSS sont également confrontés à une autre réalité « Dans de nombreux cas, le comportement du policier change au bout de deux ou trois années de service, on ne peut être tenu responsable de cette situation », lâche un agent.  

Ce n’est pas tout. Un haut gradé se souvient que même si dans certains cas, le bureau du NSS avait rejeté des candidats, certains d’entre eux ont quand même pu intégrer la force policière. Ce qui soulève la question sur l’existence d’un « Vetting sur une base politique »

Une chose que dément catégoriquement le service de presse des Casernes Centrales. « Ce n’est pas vrai, il n’y a pas de « political vetting » pour l’exercice de recrutement, par contre la police examine le milieu social de l’individu, et son Background. Elle vérifie aussi s’il fait partie des associations et d’autres organisations, explique le porte-parole de la force policière.

Deux policiers arrêtés pour allégations de vols

Le policier Leroy Monvoisin, 22 ans, affecté à la Road Safety Unit (RSU), a été arrêté par les limiers de l’Anti Robbery Squad de la SSU aux petites heures de mercredi après que son complice Fabrice Gourdin l’a dénoncé comme étant le commanditaire de plusieurs cas de vols. Leroy Monvoisin a nié les allégations portées contre lui et affirme qu’il s’agit d’un complot.

Par ailleurs, le même jour, Ashik Tarachand, 25 ans, du poste de police de Baie-du-Tombeau, a été arrêté par les limiers de la CID de Goodlands et remis à la CID de Piton. Cela, après que son acolyte Perajagen Ellapen l’a incriminé comme étant son complice. Il a également rejeté les allégations faites contre lui.

 

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