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Recrutement dans la Fonction publique : des mesures pour éviter que des marginaux n’intègrent la police

casernes Un policier doit être un modèle pour la société, dit l’inspecteur Coothen.

Des mesures ont été prises par les autorités pour durcir le processus de recrutement dans la force policière et la Fonction publique en général. L’objectif est d’éviter que des éléments marginaux n’intègrent la force policière ou les autres services essentiels de l’État.

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Les méthodes de profiling des aspirants-policiers lors des exercices de recrutement par le National Security Service (NSS) a été  revu tout en appliquant des « règlements sévères visant à sanctionner et licencier » ceux qui se montrent indignes d’un membre de la force.

Le nombre de policiers impliqués dans des délits criminels est alarmant. Deux membres de la Special Mobile Force (SMF) ont été arrêtés et placés en détention, il y a quelques jours, pour avoir agressé des officiers de police lors d’un affrontement entre des fauteurs de troubles et une escouade de police. Un autre policier de la Road Safety Unit (RSU) a été arrêté pour complicité dans plusieurs vols.

Des hauts gradés affirment que « les frasques » des brebis galeuses au sein de la force « embarrassent les Casernes centrales ». Selon nos interlocuteurs, le NSS est souvent sollicité pour approfondir son exercice de profiling concernant des aspirants policiers ou autres aspirants fonctionnaires. C’est une routine au NSS. Les agents redoublent de vigilance désormais sur chaque candidat avant le vetting du dossier menant à l’embauche de l’aspirant policier.

Malgré tout, des mauvais candidats parviennent à passer à travers les filets de protection du NSS et arrivent à être recrutés par la Disciplined Forces Service Commission ou la Public Service Commission, alors que des candidats qualifiés et intègres restent au chômage. Nos interlocuteurs expliquent difficilement comment un jeune homme de 22 ans, impliqué dans l’homicide de sa belle-mère et qui faisait l’objet d’une enquête préliminaire sous la présidence d’un magistrat, ait pu être recruté par la Disciplined Forces Commission comme gardien des prisons.

Le comportement analysé en profondeur

Dans la pratique, soulignent des hauts gradés, les officiers du NSS sont appelés à étudier le comportement et le train de vie des candidats dans la société. La situation familiale sera, selon nos interlocuteurs, analysée « en profondeur » et toute candidature sera annulée s’il est établi que l’aspirant policier a tendance à « fréquenter » quelque individu ou même un proche ayant eu des démêlés avec la justice. 

Valeurs morales, avertissements et sanctions

L’ACP Mohunlall Madhow, qui dirige le NSS, confirme la mise en pratique de nouvelles mesures lors du recrutement des policiers. Le haut gradé souligne néanmoins que nos policiers devraient être confrontés à davantage de sessions de valeurs morales, de déontologie et d’éthique lors de leurs formations. « Les supérieurs hiérarchiques doivent également être au courant du mouvement de leurs subordonnés. C’est ainsi que le jeune policier réalisera qu’il sera sanctionné à chaque erreur commise », indique notre interlocuteur.

Des membres de la DFSC, qui ont été approchés, précisent qu’il y a eu un « durcissement dans le processus de recrutement pour la force policière ». Des règlements, tels que tests médicaux avec des précautions ou encore un screening rigoureux menés par des membres de la police, ont d’ailleurs été appliqués lors du dernier processus de recrutement qui s’est déroulé dans le mois dernier.

« Un modèle pour la société »

L’inspecteur Shiva Coothen, responsable de la cellule de presse de la police, avance qu’ « aucun cas impliquant des policiers n’est exempté par la justice ». « Les enquêtes policières se font en toute rigueur. Ce n’est pas parce qu’un policier est l’auteur d’un délit qu’il doit bénéficier de complaisances. Un policier doit être un modèle pour la société et ceux qui se conduisent mal n’ont pas leur place au sein de la police. Ils doivent choisir entre rester dans le camp des malfrats ou celui des forces de l’ordre. Par ailleurs, ceux qui ont fauté doivent faire face à la justice. On veillera à ce que la justice suive son cours », affirme l’inspecteur Shiva Coothen.

 

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