Fawzia Ramjaun, 49 ans, soupçonnée du meurtre de son époux Iqbal perpétré le 25 janvier 2005, a été reconduite sur le lieu du crime le jeudi 26 janvier. Lors de la reconstitution des faits, un proche de la veuve s’est emporté et a chassé les journalistes présents avec un morceau de bois.
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C’est peu avant midi qu’une équipe de la Major Crime Investigation Team (MCIT) est arrivée à la rue Edoo, à Glen-Park, afin de sécuriser les lieux. Le fils de la victime et d’autres proches y étaient également présents. Vers 12 h 15, escortée par les limiers, Fawzia Ramjaun est arrivée dans une voiture aux vitres teintées.
De la voiture, la veuve supçonnée du meurtre de son époux, commis en 2005, a été conduite dans la maison sous la protection de la police et de sa famille. À un moment donné, un de ses proches a lancé aux journalistes : « Sorti depi la ! Ale ! » Puis, s’emparant d’un bâton, il a pourchassé ces derniers, en menaçant de les frapper. Mais il s’est ravisé après que des policiers et des proches lui ont demandé de se ressaisir.
Cyanure
Entre-temps, Fawzia Ramjaun, qui était à l’intérieur, a indiqué aux limiers l’endroit où elle avait conservé le cyanure. Elle a conduit les enquêteurs à la cuisine où, le 25 janvier 2005, elle avait dilué le poison dans un verre d’eau. Puis elle s’est dirigée vers sa chambre à coucher. Elle a montré aux limiers la partie du lit sur laquelle se trouvait alors son époux. Après avoir bu l’eau empoisonnée, Iqbal Ramjaun a éprouvé de fortes douleurs entraînant sa mort.
Après la reconstitution des faits, Fawzia Ramjaun a été reconduite vers le véhicule de la police. Elle est maintenue en cellule. Elle devra être examinée par un médecin de la police dans les jours à venir.
Autre arrestation dans cette affaire : celle de Mamad Salim Mungly, un bijoutier de 44 ans. Selon les dires de Fawzia Ramjaun, elle avait l’habitude de confier ses problèmes à cet habitant de Glen-Park. « Je lui disais que mon époux me frappait. Il m’a dit que le cyanure allait être mortel pour Iqbal », avait-elle révélé aux limiers de la MCIT.
Durant une première audition mercredi, le quadragénaire a reconnu avoir donné du cyanure à l’accusée. Mais Mamad Salim Mungly martèle qu’il n’était pas au courant des intentions criminelles de Fawzia Ramjaun. Le jeudi 26 janvier, il a été présenté au tribunal de Curepipe sous une charge provisoire de meurtre. Il demeure en cellule policière.
Mais en Cour, il a dit à la magistrate que ses aveux ont été obtenus sous la contrainte. Il a soutenu avoir été brutalisé par des limiers de la MCIT. Il a retenu les services de Me Assad Peeroo.
C’est lundi prochain qu’il compte donner sa version des faits en présence de son homme de loi. « Il a expliqué à la Cour que mercredi, avant même d’avoir retenu mes services, il a reçu quelques gifles. Il a été contraint de parler. La Cour a ordonné aux policiers de l’emmener à l’hôpital », a expliqué Me Assad Peeroo à sa sortie du tribunal jeudi.
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