Tension à Montebello, Pailles, jeudi après-midi. Nicolas Falcou, dont le Land Rover serait impliqué dans l’accident survenu mardi et qui a coûté la vie au sergent Roopsing Gunowa, a participé à une reconstitution des faits. Les proches de la victime, présents, cachaient difficilement leur colère.
Le sergent Roopsing Gunowa devait souffler ses 43 bougies ce jeudi. Ses proches sont venus sur les lieux de l’accident survenu mardi pour y déposer des fleurs. Ayant eu vent que Nicolas Falcou et les témoins devaient participer à un exercice de reconstitution des faits, la veuve du sergent Roopsing Gunowa et ses proches ont choisi de ne pas partir. Vers 13 h 20, Nicolas Falcou, qui avait passé la nuit de mercredi à jeudi en cellule policière, est arrivé sur les lieux. Il venait de comparaître devant le tribunal de Port-Louis où il a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 50 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 700 000.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"4983","attributes":{"class":"media-image wp-image-8200","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"588","alt":"La veuve de Roopsing Gunowa"}}]] La veuve de Roopsing Gunowa<
/div>
En constatant la présence de Nicolas Falcou, les proches du sergent sont devenus furieux. Ils ont proféré des injures et se sont montrés violents. D’ailleurs, la veuve a répété plusieurs fois : « Zot inn touy mo mari », avant de s’évanouir. Des policiers sur les lieux ont calmé les esprits.
Nicolas Falcou a fourni ses explications aux enquêteurs. « Je n’ai jamais heurté le motard. Au contraire, je suis un témoin et non pas un accusé. En arrivant près du showroom, j’ai vu une voiture qui a percuté le motard. Le policier a perdu l’équilibre et a atterri sur la Central Reservation Lane et il est tombé sur l’asphalte.
Après l’accident, je ne me suis pas arrêté et j’ai poursuivi ma route en direction de Port-Louis», a-t-il indiqué. Deux des témoins, le syndicaliste Ashok Subron et Omduth Chummun, ont raconté aux enquêteurs ce qu’ils ont vu.
Selon Omduth Chummun, il se trouvait sur la voie de droite. « Apre monn vinn dan gos e enn moman monn tann ‘bow’ avek mo loto depi par deryer», a-t-il expliqué.
Quant à Ashok Subron, il a raconté comment le Land Rover a doublé sa voiture et a subitement emprunté la voie de gauche. « Lerla monn trouv motar-la anba », dit-il. Un autre témoin, une femme, a montré aux enquêteurs l’endroit où elle se trouvait lorsqu’elle a vu le véhicule frôler la motocyclette du policier. Les explications de ces trois témoins ne corroborent pas avec celles de Nicolas Falcou.
Cet exercice de reconstitution qui a duré plus de deux heures a occasionné un embouteillage monstre sur cette partie de l’autoroute. « Larout inn bloke ziska Bagatelle. Me apre enn demi-er, tou inn revinn normal », a précisé le constable Perimadelon de la Traffic Branch.
Par ailleurs, le jour de l’accident, les policiers ont récupéré une pierre sur la voie droite où le drame s’est joué. Après la reconstitution, Nicolas Falcou et les trois témoins ont été autorisés à rentrer chez eux.
L’enquête est placée sous la supervision de l’ASP Guckool et de l’ACP Taujoo.
Publicité
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !