La grande alliance de l’opposition est en bonne voie, à en croire les différents éléments qui pourraient la composer. Car, la formule qui est à l’étude semble séduire pour différentes raisons. Il est déjà convenu que Navin Ramgoolam sera un Premier ministre de transition. Le leader travailliste a d’ailleurs déjà publiquement affirmé qu’il compte assumer ce poste de manière transitoire. Mais, la signification exacte de « Premier ministre de transition » n’était pas claire. Ce point aurait été éclairci durant la rencontre de plus d’une heure que Navin Ramgoolam a eue avec Paul Bérenger, leader du Mouvement militant mauricien (MMM), le 27 janvier dernier. Celle-ci avait été qualifiée de très positive du côté mauve comme du côté rouge. Une seconde réunion est prévue entre les deux hommes prochainement, lorsque la santé de Navin Ramgoolam le lui permettra.
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Il nous revient que, valeur du jour, il est question, si l’alliance entre le PTr et l’Entente de l’espoir se fait, que Navin Ramgoolam sera présenté comme candidat au poste de Premier ministre pour une durée de trois ans. Le reste du mandat sera ensuite confié à un autre député du PTr. Pour ce qui est de la personne qui occupera ces deux ans restants, aucune décision n’a été prise. Il n’y a, par ailleurs, aucune urgence à ce niveau. Ce point est déjà plus ou moins convenu. Pour la suite, une configuration possible serait de présenter Paul Bérenger comme Premier ministre adjoint. Il s’agit ici d’un poste qu’il a déjà occupé à plusieurs reprises dans le passé. La dernière fois était de 2000 à 2003.
Pour ce qui est de Xavier-Luc Duval, actuellement leader de l’opposition, une possibilité est de le présenter au poste de président de la République. Au PMSD, il n’y a pas d’objection à ce niveau.
Il nous revient que des postes de responsabilités sont aussi prévus pour Nando Bodha, député et leader du Rassemblement Mauricien, et Roshi Bhadain, leader du Reform Party.
Un autre aspect capital dans les discussions porte sur le programme électoral. De part et d’autre, l’on est d’accord sur plusieurs points importants. Parmi, la réforme électorale et une révision de certaines procédures électorales, la réforme des institutions, la modernisation du pays, mais aussi un modus operandi pour nommer les bonnes personnes aux bons endroits pour un rendement optimal.
Mais, bien avant les élections générales, ce sont les municipales qui figurent au calendrier politique. Légalement, le gouvernement est tenu, de par la Local Government Act (LGA), de rappeler les citadins des cinq municipalités aux urnes d’ici juin 2023.
Les dernières élections municipales ont eu lieu le 14 juin 2015 et auraient dû se tenir en juin 2020 au plus tard. Le 25 mai 2020, la LGA a été amendée pour les repousser d’un an. Mais, l’année dernière, pour cause de pandémie de Covid-19, la LGA a été une nouvelle fois amendée en mai. Cette fois-ci, le président de la République peut étendre le mandat des conseillers municipaux et de villages « de pas plus d’un an à la fois, à condition que la vie des conseils ne soit pas étendue de plus de deux ans », lorsqu’ « il y a, ou peut y avoir, une épidémie d’une maladie transmissible à Maurice et lorsqu’une période de quarantaine est en vigueur à Maurice ». Un nouveau report serait extrêmement difficile.
Ces élections municipales pourraient donc être un premier test grandeur nature du poids réel de cette alliance PTr/ Entente de l’espoir.
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