Les autorités sont en train d’appliquer les recommandations du rapport de la commission d’enquête sur la drogue, présidée par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen en 2018, concernant Rodrigues. Des représentants du National Drug Secretariat seront en déplacement dans l’île en septembre et octobre, afin de mesurer le taux de prévalence de la consommation de drogue au sein de la population.
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Un mécanisme sera bientôt mis sur pied afin de surveiller la situation de la drogue à Rodrigues. Des stratégies, indique-t-on au niveau du bureau du Premier ministre, seront également développées afin de minimiser la menace de drogue dans le pays.
Le rapport de la commission d’enquête sur la drogue a été très critique envers Rodrigues. L’un des points soulevés est le fait qu’il y a un « fort taux » de consommateurs de cannabis dans l’île et qu’une cargaison est même exportée vers Maurice. « Cultivation of cannabis is done under the cover of pasturage, in the valleys and even hanging on ‘Vacoas’ trees », précise le rapport.
Le mode opératoire des cultivateurs ? Ils abattent leurs animaux et les laissent en état de décomposition. Cela, afin de décourager les passants. « La commission a aussi été informée que les jeunes âgés entre 16 ans et 17 ans se livrent au cannabis. La drogue dure commence à faire son apparition dans le pays avec la venue des visiteurs », souligne par ailleurs le rapport.
Le bureau du Premier ministre a également eu vent de l’implication de certains policiers dans le trafic de drogue. Pour en avoir le cœur net, une équipe d’agents secrets a été envoyée dans l’île au mois de juin. Ces derniers ont eu la tâche d’enquêter. Un rapport a été émis.
Le déplacement des représentants du National Drug Secretariat est-il en lien avec le rapport des agents secrets ? C’est ce que Le Dimanche/L’hebdo a vainement tenté de savoir auprès du bureau du Premier ministre. Dans une déclaration téléphonique, samedi soir, Franceau Grandcourt, l’adjoint au chef commissaire de Rodrigues, se réjouit du fait qu’une délégation sera bientôt en déplacement dans l’île afin de mener une étude sur la prévalence de la drogue.
« La situation n’est pas alarmante à Rodrigues », fait ressortir Franceau Grandcourt. Mais si le gouvernement national ne démontre pas sa volonté à lutter contre ce fléau, poursuit-il, la situation risque de prendre de l’ampleur.
« Au niveau du gouvernement régional, nous sommes conscients de la situation de la drogue à Rodrigues. Le combat contre la consommation et le trafic de drogue est notre cheval de bataille. Cette mesure figure d’ailleurs dans notre manifeste électoral. Nous sommes conscients de l’effet de la drogue sur la jeunesse. Nous ne voulons pas de ça chez nous ! C’est l’avis de la majorité des Rodriguais », poursuit Franceau Grandcourt.
« Nous souhaitons », termine-t-il, « la bienvenue aux représentants du National Drug Secretariat et c’est sûr que nous allons veiller à ce que les recommandations du rapport de la commission d’enquête sur la drogue soient appliquées. »
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