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Réclamation de Rs 500 000 pour faute : Ivan Desire Christian Mussoodee perd son procès contre Le Défi Plus Ltee

justice

« L’article n’était pas diffamatoire et les défendeurs (Le Défi Plus et Ehshan Kodarbux) n’ont commis aucune faute ». C’est la conclusion de la magistrate Wendy Rangan, siégeant en cour civile intermédiaire. Elle a tranché, le mercredi 3 octobre, dans le litige opposant Ivan Desire Christian Mussoodee au Défi Plus Ltée, à son directeur Ehshan Kodarbux et à Femi Publishing Co. Ltd. Ce Vacoassien leur réclamait des dommages de Rs 500 000 à la suite de la publication d’un article dans Le Défi Plus, en date du 25 avril au 1er mai 2009.

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Dans son jugement, la magistrate Wendy Rangan souligne que les défendeurs ne peuvent être considérés comme ayant agi imprudemment, ayant mal présenté les faits et publié de fausses allégations. « I find that they were of good faith when they published the article which was « surgi d’un ensemble de faits justificatifs ». Elle a aussi conclu qu’il était dans l’intérêt public de publier un tel article.

Dans sa version des faits, Ivan Desire Christian Mussoodee a souligné qu’il jouit d’une bonne réputation en tant qu’animateur de renom dans le secteur du tourisme. L’article en question l’aurait présenté comme un individu malhonnête et un escroc qui s’était engagé dans une relation intime avec une touriste dans le but de la détrousser d’une somme de Rs 9 millions.

Dans sa plainte, il a soutenu avoir fait la connaissance de la Suissesse lors de son séjour à Maurice en novembre 2006. Ils ont ensuite vécu en concubinage dans une maison appartenant à l’animateur à Mahébourg. Cependant, il a affirmé que l’attitude de l’étrangère a changé en 2008 et qu’elle l’a délaissé pour se marier à un autre. Il a soutenu qu’il n’a jamais reçu Rs 9 millions, ni utilisé des moyens frauduleux pour récupérer cette somme.

Les défendeurs, eux, ont rejeté toute thèse de diffamation ou d’insinuation que le plaignant serait un escroc. Ils ont affirmé n’avoir jamais eu l’intention de lui causer préjudice. Ils soulignent avoir agi en toute bonne foi et avoir fait les vérifications nécessaires avant de publier l’article. La déclaration du plaignant, reproduite dans l’article, avait été obtenue au téléphone par le journaliste Vel Moonien. Les défendeurs ont maintenu n’avoir nullement eu l’intention de dénigrer l’animateur, ni de nuire à sa réputation.

Dans son verdict, la magistrate souligne avoir fait référence à plusieurs procès pour déterminer si ledit article serait diffamatoire ou pas. Notamment R. R. Dookhony v La Sentinelle Ltd & Anor ou Atchia v The Queen and Atchia qui fait état que « la diffamation exige l’imputation d’un fait déterminé, c’est-à-dire suffisamment précis pour que la preuve de son existence puisse en être rapportée ».

La magistrate a soutenu que la source de revenus du plaignant à l’époque était son salaire de Rs 35 000. Elle fait ressortir l’absence de toute preuve de gain allégué venant d’un bateau qu’il aurait acheté et de l’achat d’une propriété incompatible avec ses revenus.

« Les affirmations du plaignant selon lesquelles l’article contient de fausses informations ne sont pas plausibles », conclut la magistrate.

Elle ajoute que la plainte d’Ivan Desire Christian Mussoodee ne tient pas la route et qu’il n’a pu établir que cet article lui a causé un préjudice.

 

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