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Réclamation de Rs 22 M : l’État cherche un accord avec 22 employés d’un centre d’appels

Des employés de Generation contact+ disent avoir été mis à nu devant une baie vitrée de la cybertour en 2007

Dix ans après une fouille corporelle, qui aura fait couler beaucoup d’encre, l’État mauricien a ouvert les négociations en vue de trouver un accord avec des employés du centre d’appels, Generation contact +. Ces derniers disent avoir été mis à nu devant une baie vitrée en 2007 à Ébène, à la demande de trois policiers venus enquêter sur le vol d’un portable.

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C’est un accord à l’amiable qui se dessine dans le procès intenté par 22 employés du centre d’appels Generation contact+ de la cybertour à Ébène, à l’État, aux trois officiers de police, engagés dans une fouille corporelle en 2007.

Les plaignants dans l’affaire, qui sont des téléopérateurs, réclament chacun des dommages de Rs 1 million soit (Rs 22 millions au total). Ils avaient été soumis à une fouille corporelle le 8 octobre 2007 à la suite du vol allégué d’un téléphone portable.

Jeudi 8 mars 2018, à l’appel de l’affaire devant le juge Ashraf Caunhye, les parties dans l’affaire, ont demandé un renvoi, puisque des négociations sont en cours en vue d’une solution à l’amiable. Il est question du montant de la compensation à être octroyée aux plaignants, dont la plupart sont des femmes. Les plaignants sont représentés par Me Jean Claude Bibi.  L’État est représenté par Me Shakeel Bhoyroo, Acting Senior State Counsel. Les policiers sont représentés par Me Gavin Glover, Senior Counsel.

Dans leur plainte rédigée par l’avoué Pazhany Rangasamy, les plaignants racontent qu’ils ont pris le travail vers 15 h 30 le lundi 8 octobre 2007, jour de l’incident. Vers 16 h 30, disent-ils, le directeur leur a demandé d’arrêter de travailler et leur a dit qu’une de leurs collègues avait perdu son téléphone. Le directeur leur a demandé de voir dans leurs effets personnels, pour vérifier si le portable s’y trouvait.

L’appareil est resté introuvable, et la collègue a alors appelé sa sœur, membre de la Major Crime Investigation Team (MCIT). Cette dernière est arrivée vers 17 heures, en compagnie de deux policiers, affectés, eux, à la Criminal Investigation Division. Ils ont alors fouillé les employés un par un, dans une salle vitrée appelée la salle de formation. Des personnes de l’immeuble voisin avaient une vision claire de leur situation.

Humiliant et dégradant

La plainte indique que les collègues féminins ont été fouillées par la policière de la MCIT, qu’elles ont été obligées de se dévêtir et de sautiller. Elles relatent aussi avoir été touchées aux parties intimes. Les hommes, eux, auraient été fouillés par les policiers de Rose-Hill, précisent-ils. Un traitement, qu’ils jugent « humiliant et dégradant ». Le téléphone disparu, est resté introuvable.

En réponse à la plainte, les policiers ont soutenu dans leur défense, que les plaignants se sont volontairement soumis à la fouille corporelle et qu’ils ne semblaient nullement choqués, ni terrifiés. « Certains faisaient des blagues et rigolaient entre eux », avancent les policiers mis en cause. Ils nient avoir mal agi ce jour-là.

 

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