Réclamation de dommages à l’État - Ricardo Désiré Samrandine : «Martir monn pase avek lapolis» 

Ricardo Désiré Samrandine, un habitant de Résidences Vallijee, et son frère Mark Billy Samrandine réclament Rs 25 millions de dommages chacun à l’État. Il avance qu’il n’a pas provoqué les policiers venus l’arrêter le 24 mars 2020. L’affaire a été entendue le jeudi 16 octobre 2025 devant le juge Patrick Kam Sing devant la Cour suprême. 

Cette affaire a eu lieu pendant la période de confinement sanitaire en raison de la covid-19. Les deux frères accusent la police de maltraitance.

Lors de son témoignage, Ricardo Désiré Samrandine a déclaré que dans la matinée du 24 mars 2020, il a entendu des jurons dans la rue. En sortant, il a vu un policier insulter tout le monde. « Monn dir li aret koz koumsa devan bann zanfan », a-t-il raconté. Selon lui, à ce moment-là, la situation a dégénéré. Les policiers se sont lancés à sa poursuite. Maîtrisé une première fois, il est parvenu à s’échapper par une fenêtre. En voyant son frère se faire rouer de coups, il a levé les mains pour se rendre. Conduit ensuite aux Casernes centrales, il avance qu’il a été frappé jusqu’à perdre connaissance : « Kat er letan martir monn passe ».

Son frère, Mark Billy Guyard Samrandine, a également livré un récit détaillé. « Ti lepok covid, nou pa ti gayn drwa sorti lor simin. » Ce jour-là, il dit qu’il a reçu des coups de matraque quand plusieurs policiers, dont des membres de la Special Supporting Unit, sont entrés dans la maison familiale. « Zot inn zet mwa anba, atrap mwa par mo seve kouma enn lisien », a-t-il poursuivi. Il relate qu’il a été battu, traîné jusqu’à un véhicule de police, puis conduit aux Casernes centrales, où il aurait de nouveau été maltraité. Les deux frères disent qu’ils n’ont opposé aucune résistance. Ils en veulent pour preuve les vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux de leurs arrestations. Ils contestent les accusations selon lesquelles des membres de leur famille auraient jeté des objets sur les policiers. L’audience se poursuivra à une date ultérieure devant la Cour suprême.